Les résultats de l’étude des cas d’initiatives de pratiques agricoles et comportements susceptibles de nuire au droit à l’alimentation saine et durable (cas d’utilisation intensive de pesticides chimique de synthèse) ont été présentés aux acteurs impliqués lors d’un atelier de restitution vendredi à Lomé, a constaté une journaliste de l’agence Savoir News.
Cette étude s’inscrit dans le cadre de la « Campagne Conscience AlimenTerre », un plaidoyer initié par l’Institut Africain pour le Développement Économique et Social (Inades-Formation), un réseau international de solidarité et d’accompagnement des initiatives de développement des populations défavorisées, implanté dans dix pays d’Afrique depuis 1962.
Au cours de cette rencontre, les rapports provisoires issus de l’étude de cas dans le canton de Baguida (commune Golfe 6) et Yao Copé (commune Amou 3) sont présentés afin de documenter et d’illustrer comment les pesticides chimiques peuvent compromettre la réalisation du droit à l’alimentation adéquate.
Les résultats indiquent que le village de Yao Copé et le canton de Baguida sont des milieux où l’usage des pesticides dans le cadre des activités agricoles et maraichères est devenu systématique. Les principaux pesticides utilisés sont les herbicides, les insecticides, les nématicides et les fongicides. Les cultures les plus concernées par l’usage des pesticides sont le maïs, le niébé, le riz, la laitue, la betterave et la carotte.
L’objectif général de cet atelier est de partager les principales conclusions de l’étude relative aux mesures et pratiques adoptées en matière d’utilisation des pesticides chimiques de synthèse et leurs effets ou non sur la santé des agriculteurs, des travailleurs agricoles, des consommateurs et citoyens en vue d’analyser les solutions idoines pour assurer une alimentation saine et durable à tous et chacun.
Selon Boukari Ayessaks (président du Conseil d’Administration d’Inades-Formation), le présent atelier vise à partager avec les acteurs les résultats de ladite étude et recueillir leurs contributions en vue d’affiner les actions à mener pour une co-construction de la réalisation du droit à une alimentation saine et durable au Togo.
« Aujourd’hui, les modes de production des aliments constituent une menace pour la santé humaine, animale et aussi pour l’environnement en raison de l’utilisation excessive des intrants chimiques de synthèse dans l’agriculture (notamment les herbicides et autres pesticides, les stimulateurs ou hormones de croissance) », a expliqué Mme Sélome Adoussi Houetognon (Directrice du Bureau national d’Inades-Formation).
Face à ce constat, a-t-elle ajouté, Inades-Formation qui œuvre pour des systèmes alimentaires basés sur l’agriculture familiale, s’est engagé dans une action de sensibilisation et d’éveil à l’échelle continent à travers la « Campagne Conscience AlimenTerre » qui vise deux objectifs : une éducation à la citoyenneté alimentaire pour le droit à l’alimentation et un plaidoyer pour faire adopter des orientations politiques et réglementaires visant la réduction des pesticides et fertilisants chimiques dans l’agriculture.
Notons que dans le cadre de sa campagne baptisée « Campagne Conscience AlimenTerre », Inades-Formation travaille à faire adopter des orientations politiques et réglementations visant à la réduction des agroécologiques. FIN
Bernadette AYIBE