Les groupes N’Tifafa Bobobo d’Agou Kebo Agbodomé et Kekeli d’Avétonou ont obtenu leurs billets pour les demi-finales de la première édition de la compétition Bobobo, à l’issue de la première phase de cette compétition, qui a regroupé des groupes des préfectures de Kloto et d’Agou ce dimanche sur le terrain municipal d’Agou-Gadzépé
C’était au cours du lancement de cette compétition, placée sous le thème : « Coutume traditionnelle, cohésion sociale et valorisation de la femme ».
La compétition est initiée par le Cercle d’Initiatives Citoyennes pour le Challenge et le Changement en Afrique (CICCA), en partenariat avec l’Observatoire Panafricain du Leadership Féminin (OPALEF) et en collaboration avec le Comité Villageois de Développement (CVD) et une association des ressortissants de la localité.
Elle est parrainée par le ministère de la culture et du tourisme, et s’inscrit dans le cadre des activités des initiateurs.
Principal objectif visé par ces derniers : faire de la danse « Bobobo », un des piliers forts sur lesquels les filles et fils de la préfecture d’Agou sauront s’appuyer pour consolider la cohésion sociale et le vivre-ensemble et mieux se lancer dans les projets de développement de leurs milieux.
Ils entendent non seulement faire de cette compétition, un carrefour de rencontre, de brassage, de solidarité culturelle réels et durables, mais aussi un cadre de valorisation de l’esprit de compétition pour induire un changement qualificatif dans les créations artistiques et culturelles dans notre pays.
Dix groupes identifiés et sélectionnés dans les préfectures d’Agou et de Kloto, prennent part à cette compétition, qui prendra fin le 27 novembre.
Il s’agit des groupes Kékéli d’Avétonou, Dunényo Akpéssé Bobobo de Hanyigba Duga, Névame de Gadjagan, N’Tifafa Bobobo de Agou Kébo Agbodomé, Mawupéassi de Kébo Apéyémé, Djigbodi de Tové Agbéssia, Kékéli de Kébo-Toé, Aménuvévé de Kébo-Kéta, Novissi d’Agomé-Kpodji et Aménuvévé de Tové-Ahoundjo.
Pour l’étape du lancement, les groupes suivants se sont rivalisés : Kékéli d’Avétonou, Dunényo Akpéssé Bobobo de Hanyigba Duga, Névame de Gadjagan, N’Tifafa Bobobo de Agou Kébo Agbodomé, Mawupéassi de Kébo Apéyémé.
Les danseuses, danseurs, chanteurs et percussionnistes de ces cinq premiers groupes ont étalé tout leur talent durant 15 minutes chacun.
Des critères bien précis
Pour les départager, les membres du jury se sont basés sur plusieurs critères : l’entrée sur scène, la tenue (leur habillement), le message véhiculé dans les chansons, la chorégraphie, la percussion et le rythme et la sortie sur scène.
A l’arrivée, les groupes N’Tifafa Bobobo et Kékéli ont surclassé les trois autres groupes. Ils sont donc retenus pour la suite de la compétition en attendant les deux autres groupes qui obtiendront aussi leurs billets mercredi prochain à Avétonou pour la seconde phase. Les demi-finales se dérouleront le 25 novembre sur le terrain de Kpodzi.
Dans son intervention, Yovo Yao (1er adjoint au maire de Agou 1) a mis l’accent sur la valeur de la danse Bobobo, une danse dont le « rythme doux fait la fierté des populations à l’occasion des événements heureux comme peu heureux ».
Selon lui, il est important de redonner une « dimension nouvelle » à cette danse pour la pérenniser, la redynamiser et en faire un outil de grande mobilisation et de développement.
La danse Akpesse-bobobo, est une danse de réjouissance et de moment de rencontres coquines, a appuyé Me Attoh-Mensah, Sylvain (initiateur de cette compétition).
L’initiative de cette compétition, a-t-il souligné, vient de ce rêve et de la conviction que le Togo, longtemps présenté comme l’Afrique en miniature, est une terre de culture qui ne peut pas s’ignorer.
« La grandeur et le progrès d’une nation résident dans la capacité des citoyens à entreprendre, à accompagner les pouvoirs publics dans leurs projets et à toujours se demander ce qu’ils feront pour leur pays et non toujours ce que l’Etat doit faire pour eux », a souligné Me Attoh-Mensah.
Bénissan Dakitsè (président du comité d’organisation), la dimension culturelle est un paramètre essentiel du développement à partir duquel des projets doivent être conçus et conduits en Afrique.
La prise en compte de cette dimension, dans la politique partenariale État-Organisation de la Société Civile (OSC), nécessite de nouvelles stratégies en vue de surmonter les écueils mis en évidence jusque-là et d’exploiter efficacement les nombreux atouts qui existent dans cette diversité culturelle africaine, a-t-il ajouté.
En marge de cette compétition, il est prévu un colloque portant sur le thème « Dialogue de cultures et construction d’une humanité commune » et une cérémonie de présentation d’un projet de Festival des Arts et Cultures, des villes et villages des hauts sommets du monde entier (que les initiateurs proposent d’organiser et d’installer à partir de 2024 dans la région des Plateaux en l’occurrence dans la préfecture de Kloto) le samedi 26 novembre 2022, avant les prestations pour les 3è et 4è places et la finale de la compétition Bobobo à Kpalimé. FIN
De Kpalimé, Peter P. Maglé