La guerre à l’interne de l’Union des forces du changement (UFC, opposition) fait toujours rage, situation aggravée ces derniers jours par une affaire de détournement de fonds.
Elliot Ohin (2ème vice-président du parti) est accusé de détournement des fonds du parti estimés à 14 millions de F.CFA et suspendu la semaine dernière par une frange du bureau de l’UFC.
Selon Séna Alipui (conseiller politique du président du parti Gilchrist Olympio), M. Ohin a été suspendu après analyse des preuves matérielles contre lui et surtout parce que l’intéressé a refusé de donner des explications sur les malversations dont il est soupçonné et dont les preuves sont « accablantes ».
« Ce n’est pas une affaire quelconque contre M. Elliot Ohin, c’est une affaire de 8 ou 9 personnes élus qui ont des documents qui mettent en cause une personne, qui refuse de s’expliquer depuis juin jusqu’à présent. C’est du vol aggravé d’un point de vue du droit. Nous sommes sur un terrain politique et le bureau directeur a décidé de le suspendre. C’est tout », a martelé Séna Alipui.
« S’il n’est pas content, qu’il saisisse la justice et nous verrons la suite », a-t-il ajouté.
Selon le conseiller politique de Gilchrist Olympio, les fonds détournés sont des perdiems des délégués dans les bureaux de vote, des cautions des candidats aux élections qui ont été remboursés par l’Etat en plus du financement de l’Etat octroyé aux partis politiques.
‘Un montage’
De son côté, Elliot Ohin dénonce un pur « montage ». « Je n’ai pas du tout détourné 14 millions. Ce n’est pas du tout véridique, c’est un montage, c’est une affabulation qui n’a ni tête ni queue », a-t-il rétorqué, avant d’enchaîner : « Je ne comprends pas du tout le but poursuivi par ceux qui se disent membres d’un bureau fictif qui n’existe pas ».
« Je n’ai pas pris un seul centime de la caisse de l’UFC, pas un seul centime, c’est du n’importe quoi. En arriver à diffamer les êtres humains de cette façon je crois qu’on doit se méfier de ces gens-là », a-t-il ajouté.
Le 2ème vice-président de l’UFC compte porter cette affaire devant les juridictions compétentes, qu’il juge « diffamatoire ».
« Nous sommes dans un pays de droit, la justice est là. Je ne laisserai pas passer cette diffamation parce que je suis un père de famille honorable et jamais, je ne laisserai passer cette diffamation. Nous irons devant les juges et ils se prononceront », a-t-il insisté. FIN
Chrystelle MENSAH / Bernadette AYIBE