La reprise de la 18e session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) s’est achevée vendredi à Dakar sur de fortes décisions. Démarré le 12 septembre dans la capitale sénégalaise, cette rencontre a permis aux ministres de l’environnement de 54 pays africains, d’adopter une série de décisions et de messages clés visant à lutter contre le changement climatique, la perte de la nature, la pollution et les déchets, y compris l’élimination des décharges à ciel ouvert et du brûlage des déchets.
Selon Abdou Karim Sall (président de la CMAE et ministre sénégalais de l’environnement et du développement durable), les ministres se sont engagés à éliminer les décharges à ciel ouvert et brûler des déchets en Afrique. Ils feront la promotion de l’utilisation des déchets comme ressource pour la création de valeur et d’emplois. Ils ont appelé les partenaires du développement à soutenir les pays africains pour mieux surveiller et réduire les émissions de méthane et de carbone noir associées aux déchets.
Ils se sont également engagés à améliorer la sensibilisation sur les risques que la résistance aux antimicrobiens, fait peser sur la santé humaine et le développement durable en Afrique.
Ils ont également appelé à une action urgente et collective pour prévenir et minimiser les impacts négatifs de la résistance aux antimicrobiens.
Pour Laila Benali (présidente de la 6ème Assemblée des Nations unies pour l’environnement), la CMAE joue un rôle crucial dans la conduite et la défense des positions et des intérêts de l’Afrique dans les domaines de l’environnement et du développement durable, à tous les niveaux.
« Nous devons renforcer le rôle de la CMAE en tant que plateforme de mise en œuvre », a déclaré Laila Benali.
Quand à John Kerry (envoyé spécial du président des États-Unis pour le climat), il faut œuvrer ensemble en tant que secteur privé, société civile, gouvernements, et groupes tribaux et indigènes, pour gagner la bataille ici. Créer des partenariats sera essentiel en Afrique et au-delà.
Les ministres ont fourni des orientations politiques pour la participation de l’Afrique aux prochains événements environnementaux mondiaux :
En ce qui concerne la conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tiendra du 6 au 18 novembre à Sharm el Sheikh, en Égypte, les ministres ont souligné la nécessité de :
- reconnaître les besoins et les circonstances particulières de l’Afrique dans le cadre de l’Accord de Paris.
- demander aux pays développés de respecter les engagements financiers promis et lors de la COP27, fixer un nouvel objectif ambitieux pour 2025, incluant les pertes et dommages ainsi qu’un cadre de financement de la transition juste pour soutenir les pays en développement.
- soutenir les pays africains pour qu’ils abandonnent les modèles de développement à forte intensité de combustibles fossiles tout en améliorant l’accès à l’énergie.
Concernant la conférence des Nations unies sur la diversité biologique (UNCBD-COP15) qui se tiendra du 7 au 17 décembre 2022 à Montréal, au Canada, les ministres réaffirment que le cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 doit inclure une solution pour le partage des avantages découlant de l’utilisation des informations sur les séquences numériques des ressources génétiques. Les ministres soulignent la nécessité de combler le déficit financier pour assurer la mise en œuvre des objectifs et de la cible du cadre et appellent à la création d’un fonds mondial pour la biodiversité.
La reprise de la 18e session à Dakar fait suite à la première partie de la conférence de l’année dernière, qui s’était tenue virtuellement en raison de la pandémie de COVID-19. FIN
Ambroisine MEMEDE