Burkina: Libération de la religieuse américaine Suellen Tennyson enlevée en avril

Suellen Tennyson

Une religieuse américaine de 83 ans enlevée en avril par des jihadistes dans le nord du Burkina Faso, a été libérée, a annoncé le diocèse de la ville de Kaya (nord) dans un communiqué parvenu à l’AFP mercredi.

« C’est avec grande joie et reconnaissance à Dieu que nous portons à la connaissance de tous que la soeur Suellen Tennyson, la religieuse enlevée à Yalgo dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 avril, a été libérée par ses ravisseurs », indique le communiqué signé de l’évêque de Kaya, Mgr Théophile Naré.

Il ajoute qu’elle « est présentement en lieu sûr » et « jouit d’une bonne santé », affirmant ne pas avoir « d’information sur les conditions de sa libération », mais exprimant sa « profonde gratitude à tous ceux qui y ont travaillé ».

A Washington, un porte-parole du Département d’Etat a salué la « libération d’une citoyenne américaine au Niger, qui avait été retenue en otage en Afrique de l’Ouest ».

Il n’a pas précisé son identité mais la soeur Tennyson était la seule otage américaine dans cette région.

Elle retrouvera « prochainement » ses proches dans « l’intimité » selon sa volonté, a-t-il ajouté.

La soeur Suellen Tennyson, de la Congrégation des soeurs marianites de Sainte-Croix, était dans le nord du Burkina Faso depuis octobre 2014 lorsqu’elle a été enlevée en pleine nuit.

A l’époque, l’évêque de Kaya avait déclaré à l’AFP qu’elle avait « été amenée vers une destination inconnue par ses ravisseurs qui, avant de partir, ont vandalisé des salles, saboté le véhicule de la communauté qu’ils ont tenté d’emporter ».

Yalgo est située entre Kaya et Dori, deux grandes villes du nord du Burkina Faso, une région en proie à des attaques jihadistes régulières depuis sept ans. Comme ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait plusieurs milliers de morts et près de deux millions de déplacés.

SOURCE : AFP