Lutte contre le terrorisme au Togo: Quand les images choquantes des victimes inondent les médias, les autorités doivent sévir (REPORTAGE)

Le général Damehame Yark, ministre de la sécurité

Le 15 juillet 2022 au petit matin, plusieurs images choquantes inondent les réseaux sociaux : des corps sans vie des personnes froidement tuées quelques heures plus tôt dans des attaques terroristes perpétrées par des « individus armés non identifiés dans plusieurs villages situés dans les préfectures de Kpendjal et Kpendal-Ouest dans la région des Savanes » (Nord du Togo).

Certains médias notamment des sites internet et des journaux en ont également fait leurs choux gras.

Déjà le 9 juillet, la même scène s’est produite avec des corps sans vie de sept enfants tués dans une explosion dans le village de Margba (préfecture de Tône).

Outre les photos insupportables, des vidéos montrant les corps des victimes transportés dans des véhicules, ont été abondamment relayées.

Le phénomène prend de l’ampleur, malgré les multiples sorties des autorités togolaises pour mettre en garde les auteurs. Les organisations togolaises de la presse sont également montées au créneau à plusieurs reprises pour sensibiliser la population.

A l’ère des réseaux sociaux.  Dans les groupes WhatsApp, les gens envoient des images toutes crues, qui choquent l’opinion. Malheureusement, les journalistes tombent également dans le piège, dans prendre en compte que les images choquantes ne doivent pas être publiées dans un journal. Mais si c’est publié, il y a une façon … de mesures qu’il faut prendre pour masquer le caractère choquant de la chose. Dans les journaux et sur les sites internet, les gens se laissent aller et ils publient des images choquantes. Pour les journalistes, c’est un gros risque, car les textes qui régissent la profession sont formels. Le code de la presse et de la communication a une disposition où les images choquantes sont proscrites. A l’OTM, nous faisons le monitoring pour attirer l’attention. Le problème, pas encore un cas en ,, avec la justice. Il faudrait que les gens se ressaisissent . Ces images choquantes, parfois inhumaines, non respect de la mémoire des personnes sont les images sont publiées. La diffusion des images choquantes est rigoureusement proscrites dans l’exercice de notre profession. On finira par prendre des sanctions… Cela nous enlève notre côté humain. …….

YIBOKOU-MENSAH A.