La 72è session du comité régional de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) pour l’Afrique s’est ouverte ce lundi à Lomé, rencontre présidée par le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé, a constaté l’Agence savoir News.
Le Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé et la présidente de l’Assemblée nationale Yawa Djigbodi Tsègan, étaient présentes.
Tedros Adhanom Ghebreyesus (directeur général de l’OMS), Dr. Moeti Matshidiso (directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique) et Mme Minata Samate Cessouma (commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social de l’Union africaine) ont également assisté à la cérémonie.
Composé des ministres de la santé des 47 pays membres de l’OMS dans la Région et du Secrétariat de l’OMS, le Comité régional est l’organe directeur de l’Organisation au niveau régional. Son but est de définir les politiques de santé, et d’approuver le budget et le programme de travail de l’OMS dans la Région.
Quelque 700 délégués de 47 pays africains prendront part à cette rencontre : 400 délégués attendus dans la capitale togolaise et 300 participants en mode virtuel.
Le Togo avait déjà accueilli en mode virtuel en août 2021, la 71ème de ce comité, en raison de la pandémie liée à la Covid-19. La 70è session s’était également déroulée en virtuel.
Cette rencontre, a souligné le président togolais, se tient « dans un contexte toujours éprouvé par la pandémie, où la santé reste encore fortement tributaire des inégalités d’accès aux soins, des changements climatiques, des conflits dans plusieurs régions du monde et de l’insécurité sur notre continent ».
« Notre réflexion globale doit nécessairement intégrer l’impact de ces crises multidimensionnelles, dont la complexité et la persistance menacent la survie même de l’humanité », a précisé Faure Gnassingbé.
« En Afrique, comme partout ailleurs, nous devons donc tenir compte des enjeux de l’heure, et surtout agir : agir pour garantir l’accès à des soins de qualité pour tous, partout et en tout temps ; agir pour offrir une protection sociale et une couverture sanitaire universelle à nos concitoyens ; agir pour éradiquer le phénomène des médicaments contrefaits et de mauvaise qualité. Il y a beaucoup à faire, c’est indéniable », a-t-il poursuivi.
Ce dernier a surtout mis l’accent sur les efforts fournis par le Togo ces dernières années : « La santé est une priorité de cohésion sociale que nous avons placée au cœur de notre politique de développement ».
« De façon générale, la disponibilité en ressources humaines s’est améliorée avec la décentralisation des établissements d’enseignement et des formations sanitaires, à travers la construction et l’équipement des structures selon la carte sanitaire. Ce qui a permis une augmentation significative de l’accessibilité géographique aux soins, estimée aujourd’hui à 76% », a-t-il rappelé.
Faure Gnassingbé, a également appelé à la mobilisation contre les « médicaments contrefaits et de mauvaise qualité ».
Il a invité les autres à rejoindre l’initiative de Lomé : « je plaide pour que nous soyons rejoints dans cette lutte par l’ensemble des autres pays qui n’ont pas encore adhéré à l’initiative ».
En janvier 2021, sept pays africains (Togo, Congo-Brazzaville, Ouganda, Niger, Sénégal, Ghana, Gambie) ont pris l’engagement de criminaliser le trafic des faux médicaments, en introduisant « des lois et sanctions pénales » dans leurs juridictions, dans le cadre de l’Initiative de Lomé.
Par ailleurs, à l’ouverture de cette 72è session du comité régional de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS), le Togo a été honoré, pour avoir éliminé quatre maladies tropicales négligées : la dracunculose, la filariose lymphatique, la trypanosomiase humaine africaine (THA), et le trachome.
Le certificat a été remis au chef de l’Etat togolais par le directeur général de l’OMS. Le pays a également reçu un trophée.
Les maladies tropicales négligées sont un groupe de maladies évitables et curables qui affectent 1,5 milliard de personnes, dont 40 % vivent en Afrique. Ces maladies touchent les populations les plus pauvres et les plus vulnérables qui vivent dans les zones reculées d’Afrique. Elles défigurent et provoquent des handicaps, empêchent les enfants d’aller à l’école et les parents de travailler – limitant leur potentiel et laissant les habitants prisonniers de la pauvreté.
Notons que la rencontre de Lomé, permettra aux participants de mener des réflexions sur les enjeux liés à la santé en Afrique.
Les efforts déployés dans le cadre la lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose, le paludisme et la poliomyélite, seront également abordés. FIN
Du Centre des conférences de Lomé, Junior AUREL