Des acteurs impliqués dans la décentralisation des services administratifs ont démarré ce mardi à Lomé, une rencontre pour valider trois outils nécessaires à l’implantation de centres administratifs dans la régions de la Kara et celle des Plateaux, a constaté une journaliste de l’agence Savoir News.
Une trentaine de représentants de différents ministères, organisations de la société civile, forces de défense et de sécurité prennent part à cette rencontre organisée par le ministère de la fonction publique, du travail et du dialogue social (MFPTDS) en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Ils auront à examiner, enrichir et valider trois d’importants outils de modernisation de l’administration publique : le « Rapport de l’étude de faisabilité pour la mise en place de deux centres administratifs de services partagés », la « Stratégie de simplification et de dématérialisation des procédures et formalités administratives au MFPTDS » et le « Rapport de l’enquête sur la satisfaction des usagers des services publics ».
Ces trois études soumis à validation ont été réalisées dans le cadre du projet de renforcement de la gouvernance publique (PRGP) mis en œuvre avec l’appui du PNUD pour accroitre l’efficacité de l’administration publique et sa capacité à délivrer des services publics de qualité aux populations.
Notons que la plupart des services administratives sont concentrés dans la capitale togolaise, obligeant ainsi les populations de l’intérieur à faire le déplacement de Lomé pour bénéficier de ces services, ce qui est parfois très onéreux.
Selon Mactar Fall (représentant résident adjoint du PNUD au Togo), malgré les progrès enregistrés, des défis persistent et doivent être relevés pour que tous les Togolais à tous les niveaux puissent jouir de services publics de qualité répondant à leurs besoins.
« L’accès de tous à un service public fournissant des prestations de qualité et équitables à tous les niveaux devient un ingrédient essentiel de la gouvernance, et le ciment sûr d’une société juste et inclusive, ne laissant personne de côté. C’est pourquoi, je salue particulièrement le choix du gouvernement de réaliser cette enquête sur la satisfaction des usagers des services publics pour mesurer la perception et le sentiment des usagers vis-à-vis des services ciblés et de disposer des données devant renseigner les cadres de résultats de la Feuille de route Gouvernementale et celui des ODD. Cette étude s’avère dès lors un outil de prise de décision qui a couvert d’importants services publics ».
Le représentant résident adjoint du PNUD a souligné que cette étude est le fruit d’une collaboration efficace entre le ministère en charge de la fonction publique, l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), le PNUD Bureau du Togo et le Centre de gouvernance d’OSLO du PNUD.
Au nombre des services publics couverts, on peut citer l’eau (TDE), l’électricité (CEET), la poste, le transport, les médias publics, l’éducation, la santé, la justice, les services de délivrance d’identité, l’autorité de régulation des marchés publics et la caisse nationale de sécurité sociale.
« Les deux autres études visant respectivement la simplification et la dématérialisation des formalités administratives, ainsi que la mise en place de deux centres de services administratifs pilotes s’inscrivent également dans la recherche de solutions innovantes et efficaces pour accélérer la fourniture de services publics aux populations », a ajouté M. Fall.
Pour Alandja Sampo (directeur de cabinet du MFPTDS), ces ateliers s’ouvrent au moment où d’importantes réformes sont en cours de déploiement, dans le cadre de la Feuille de route gouvernementale, visant à « développer une fonction publique de mission axée sur la productivité, la performance et le rendement des agents publics, pour la délivrance des services publics de meilleure qualité et accessibles pour les citoyens ».
Il a donc invité les participants à s’impliquer dans la réussite des réformes.
« La réussite de ces réformes, voulues suivant une approche plus inclusive, requiert l’implication et la contribution de tous. Par la qualité de vos conclusions et recommandations au terme des présents ateliers, vous apporterez votre contribution au processus de modernisation et de transformation de l’administration publique voulues par les plus hautes autorités », a-t-il confié. FIN
Chrystelle MENSAH