La Journalism Trust Initiative (JTI) est une norme professionnelle internationale qui a pour but de favoriser un journalisme de qualité au sein des rédactions, labelliser les médias fiables, leur conférer un avantage concurrentiel et lutter contre la désinformation.
En Afrique, un seul média a pu accéder à la certification liée à la norme. Au Togo, des patrons de presse ont entamé ce lundi (et pour la troisième fois), une formation de deux jours sur la norme et le processus de certification.
Cet atelier est organisé par le Conseil national des patrons de presse (CONAPP) en partenariat avec Reporters sans Frontières (RSF) et l’Ambassade de France.
« Le concept permet au journaliste de faire un travail hautement professionnel. A partir du moment où il y a un processus qui permet d’aboutir à une certification, on ne peut qu’aller au professionnalisme. En nous engageant dans le processus de la JTI, nous aurons des journalistes qui travaillent avec plus de responsabilité « , a précisé Arimiyao Tchagnao (président du CONAPP) .
Selon Martin Faye (Journaliste et formateur), il est de plus en plus difficile à l’heure du numérique, de distinguer les informations façonnées par des intérêts particuliers de celles produites par des médias indépendants et éqitables.
« Pour relever ces défis, dans la lignée de la lutte pour la liberté d’information, l’initiative JTI vise à renforcer et à sauvegarder concrètement un journalisme digne de ce nom, respectant les règles éthiques. La JTI croit et s’appuie sur l’autorégulation du journalisme, qui exige des normes, des standards ou des équivalents convenus qui fonctionnent comme une base de vérification, comme un ensemble vérifiable de règles et de repères, et qui définissent les meilleures pratiques de notre profession », a expliqué Martin Faye (Journaliste et formateur).
Pour Marc Aboflan (responsable JTI pour l’Afrique), la norme est un outil structurel pour lutter contre la désinformation, afin de redonner un avantage compétitif aux médias.
« JTI incite les médias à améliorer leurs processus éditoriaux, leur performance et leurs normes d’éthique en offrant des avantages concurrentiels. Elle permet aux consommateurs et citoyens, régulateurs, investisseurs, donateurs et u secteur privé, d’identifier et de rétribuer le journalisme de confiance. La JTI assainit l’espace informationnel dans son ensemble au moyen d’un mécanisme d’autorégulation indépendant, transparent, systémique et qui doit faire bouger les lignes », a-t-il expliqué.
Notons qu’en pratique, le processus consiste en trois étapes : utilisation de la JTI comme outil d’autoévaluation interne pouvant mener à d’éventuelles améliorations ; possibilité à l’issue de l’autoévaluation de partager publiquement ces informations de manière structurée ; audit externe possible par un tiers indépendant en guise de certification de la conformité du média et de ses pratiques à la norme JTI. FIN
Ambroisine MEMEDE
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