Lucia Komiza a signé le 26 mars dernier à l’Hôtel 2 Février, son entrée triomphale dans le grand et prestigieux cercle des auteurs avec son ouvrage sorti aux Éditions Awoudy : « Sœurs consanguines ».
Ce bébé littéraire de 122 pages – structuré en six chapitres – peint certains faits sociaux d’une manière originale et aborde des thèmes comme la polygamie, le mysticisme, l’amour et bien d’autres…
Grande passionnée de littérature, l’adolescence de Lucia a été rythmée par des concours d’art oratoire (Joutes verbales francophones), de lecture (Trophée Panafricain livre d’or), d’écriture (poésie et nouvelles) etc…
L’Agence Savoir News est allée à la rencontre de cette jeune écrivaine. Lisez
Savoir News : Présentez-vous à nos lecteurs
Lucia Komiza : Je m’appelle Lucia Komiza, je suis togolaise. Titulaire d’un BTS en Communication des Entreprises, d’une Licence en Communication Multimédia et d’un Master en Management et marketing international. Aujourd’hui, je suis gestionnaire de ressources humaines de profession, conseillère en entrepreneuriat et maître de cérémonie.
Vous avez fait votre entrée dans le club des écrivains le samedi 26 mars dernier à Lomé avec votre tout premier roman »Sœurs consanguines ». Quelles raisons motivent l’édition de cet ouvrage ?
Lucia Komiza : Il y en a plusieurs, car je suis une fanatique de lecture. Depuis que j’ai commencé à aimer la lecture, je m’essayais à l’écriture. Cet ouvrage par exemple, je l’avais depuis un moment déjà comme plusieurs autres. J’ai décidé de l’éditer parce que j’ai trouvé que c’était le bon moment de partager avec les autres, ce que je faisais dans ma chambre à moi.
Apparemment, le roman jette un regard malveillant sur la polygamie, avec toutes les conséquences qu’elle provoque.
Le roman ne jette pas un regard malveillant sur la polygamie. Il présente la polygamie sous une autre facette, parce que justement dans ce roman, l’histoire raconte une polygamie qui s’est faite totalement par hasard, une polygamie pour laquelle le principal intéressé n’était pas motivé depuis le début mais qui sera forcé à faire ce choix ou à devenir polygame par la force de circonstance. Ce n’est pas vraiment un regard malveillant que je jette sur la polygamie, mais la polygamie a ses bons et ses mauvais côtés. Elle a des conséquences aussi bien positives que négatives sur la vie des couples impliqués ainsi que des enfants issus de ces familles. Dans ce roman, nous présentons surtout les effets néfastes de la polygamie sur la vie des enfants, si cette polygamie n’est pas bien gérée par les couples impliqués.
En quelques phrases, que raconte ce roman ?
Le roman parle de Valea Ekoe, une enfant issue de l’union extraconjugale de son père. Elle est la fille illégitime de Dodzi, déjà marié et précédemment père d’une fille. Malheureusement, la mère de Valea Ekoe va décéder et ne sera pas là pour la soutenir et la défendre, face à sa belle-mère et sa demi-sœur. C’est vers la fin du roman que notre héroïne va s’en sortir.
Est-ce un fait vécu ou juste une imagination ?
Ce n’est pas un fait vécu. Je me suis inspirée des faits qui m’entourent. Ce n’est pas totalement une imagination, car si vous lisez le roman, vous aurez l’impression de revivre quelque chose que vous avez soit vécu ou entendu, soit une scène à laquelle vous avez déjà assisté. Je m’inspire des faits réels qui se produisent dans notre société.
C’est une manière pour vous de dénoncer la polygamie ?
Non, ce n’est pas pour dénoncer la polygamie. Mais plutôt pour dénoncer les effets néfastes de la polygamie. Comme je l’ai dit tantôt, la polygamie n’a pas que des aspects négatifs, elle a aussi des aspects positifs. Il y a des grandes familles polygames dans lesquelles règnent l’amour, l’entente, la convivialité et tout.
Quel message véhicule donc cet ouvrage ?
Le message que véhicule cet ouvrage, c’est qu’en tant qu’enfant, nous subissons des choix qui ont été faits par nos parents et ces choix, s’ils sont bons, ils seront bons pour nous, s’ils sont mauvais, nous serons obligés aussi de les subir. Il est important qu’en tant qu’être humain appelé à devenir parent biologique ou pas, que nous sachions, que nous prenions conscience que les choix que nous faisons aujourd’hui ne vont pas seulement régir notre propre vie, mais aussi la vie de nos descendances. Et par conséquent, faire les choix qui seront non seulement bons pour nous mais aussi pour notre descendance.
De gestionnaire de ressources humaines à la littérature…Une reconversion ?
Non, pas du tout. J’ai toujours été littéraire, j’ai même eu un Baccalauréat littéraire. Je pense que la matière dans laquelle j’ai le plus excellé durant tout mon cursus, c’était la littérature. Donc c’est une passion pour moi. Peut-être que j’en vivrai totalement un jour. Mais actuellement, je ne suis pas en pleine reconversion.
Quelles sont les difficultés éprouvées dans l’écriture de cet ouvrage ?
Les plus grandes difficultés, c’est d’arriver à transmettre exactement le message ou le sentiment qu’on veut que le lecteur perçoive, parce que je peux dire quelque chose dans un sens et la personne qui va lire cette chose ne va pas forcément la comprendre dans le sens dans lequel moi je l’ai dite. Donc, la plus grande difficulté, c’est d’arriver à retransmettre exactement son message. Par les quelques retours que j’ai déjà eus, je pense que j’y suis arrivée.
Est-ce le début d’une carrière littéraire ?
Oui, et je l’espère parce que ce n’est pas le seul ouvrage que j’ai. J’en ai quelques-uns encore en réserve. C’est le premier que je sors et j’espère vivement continuer par écrire.
Pourquoi le choix de ces couleurs à la Une du roman ?
Le rouge, d’aucuns diront que c’est parce que c’est la couleur de l’amour, de la passion et du danger. Le blanc, certains penseront que c’est la couleur de la pureté, le noir, d’autres diront que c’est la couleur de la méchanceté et dans tout cela, je pense que tous ces thèmes se retrouvent dans ce livre. Il n’y a pas que du blanc, que du noir ou du rouge, il y a un mélange de tout.
Un mot de la fin?
Merci à Savoir News de m’avoir reçue et d’avoir porté une attention particulière à mon roman et à ma modeste personne. J’espère que ce roman va vous intéresser et aussi les lecteurs de Savoir News. FIN
Propos recueillis par Bernadette AYIBE/Chrystelle MENSAH/Rédaction