Environ 600 migrants d’Afrique de l’Ouest ont été secourus depuis le mois d’avril dans le désert nigérien après avoir été abandonnés par des passeurs, a indiqué jeudi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L’organisation a toutefois estimé que les 51 migrants portés disparus la semaine dernière, après avoir été abandonnés en plein désert sur la route de l’Europe via la Libye, étaient probablement morts. Les 51 migrants « sont (donc) présumés morts », même si « les corps n’ont toujours pas été retrouvés », a-t-elle dit.
« L’opération de sauvetage de l’OIM a secouru depuis le mois d’avril 600 migrants abandonnés dans le désert du Sahara » qui ont été hébergés dans son centre du nord du Niger, dans le cadre de son projet « Aide et secours aux migrants dans la région d’Agadez » (MIRAA) », a indiqué l’organisation.
La dernière partie de cette opération s’est déroulée dimanche quand 24 migrants, dont des Gambiens, des Nigérians, des Sénégalais et des Ivoiriens, ont été rescapés par l’armée nigérienne et transférés vers un centre de transit de l’OIM.
Ces miraculés faisaient partie d’un groupe de « 75 migrants » ayant embarqué à bord de trois véhicules à Agadez pour la Libye, et ont alerté les autorités de la disparition de 51 de leurs compagnons, désormais donnés pour morts, selon l’OIM.
Les autorités sont retournées là où elles avaient découvert les survivants dans l’espoir de sauver les autres migrants « mais ne les ont pas retrouvés en raison d’une tempête de sable », explique l’OIM.
Fatoumi Boudou, le préfet de Bilma (nord) a assuré lundi à l’AFP que des recherches effectuées par les forces de défense et de sécurité (FDS) « dans un rayon de 65 km » ont permis de « découvrir une seule tombe » à côté de laquelle elles ont trouvé « une carte d’identité d’un étudiant du Nigeria ».
« Nous sommes restés dans le désert pendant dix jours. Après cinq jours, le chauffeur nous a abandonnés. Il est parti avec toutes nos affaires, en nous disant qu’il reviendrait nous chercher dans quelques heures mais il n’est jamais revenu », a raconté à l’OIM, Adaora, une rescapée Nigériane de 22 ans.
Début juin, 44 migrants, parmi lesquels des bébés, avaient été retrouvés morts en plein désert dans la région d’Agadez, sur la route menant à la Libye voisine.
Source : AFP
Photo : Des migrants à Agadez, au Niger, le 1er avril 2017 | AFP/Archives