Le gouvernement est monté au créneau ce mardi, suite à l’augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe. Les prix du litre des produits pétroliers à la pompe ont connu une hausse de 90 à 150 F.CFA.
Étaient face à la presse, trois ministres : Kodjo Adedzé (ministre du commerce, de l’industrie et de la consommation locale), Affoh Atcha-Dédji (ministre des transports routiers, aériens et ferroviaires à et Akodah Ayewouadan (ministre de la communication, des médias, porte-parole du gouvernement).
Selon le ministre du commerce, ces augmentations de prix, « sont dues essentiellement au nouvel environnement économique dans lequel nous vivons et à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, principaux pays d’importation du brut et même du raffiné ».
« Le gouvernement était obligé de réajuster les prix pour continuer à approvisionner le pays », a-t-il justifié.
« En 2019, le pétrole brut était à 18 dollars le baril. Aujourd’hui, il y a une augmentation exponentielle et nous sommes passés à 110 voir 120 dollars le baril. Cette situation a fait saigner suffisamment le budget de l’État », a-t-il souligné.
« Si les prix sont maintenus à ce niveau depuis le 03 juillet 2021 », a poursuivi M.Adedzé, « c’est parce qu’il a eu de gros efforts fournis par le gouvernement sur instruction du Chef de l’État, en bon père de famille ».
« Si nous maintenons les prix au niveau actuel, l’État togolais devra débourser pour une année, plus de 60 milliards de F.CFA de subventions. Même en l’état actuel, le gouvernement est dans l’obligation d’ajouter des sous pour nous permettre d’avoir ces produits-là », a-t-il ajouté.
Le prix du litre du super sans plomb est passé de 505 à 595 F.CFA (soit une augmentation de 90 F.CFA) et le mélange deux temps, de 606 à 690 F.CFA (une augmentation de 84 F.CFA).
Le pétrole lampant qui était à 400 F.CFA le litre, coûte désormais 550F.CFA (soit une augmentation de 150 F.CFA) et le gasoil passe de 520 à 605F F.CFA (augmentation de 85 F.CFA).
Face à cette situation, des mesures d’atténuation seront prises pour soulager la population, a rassuré de son côté le ministre des transports.
« Des mesures d’amortissement seront communiquées dans les prochains jours. Ces mesures prendront en compte tous les secteurs », a affirmé Affoh Atcha-Dédji.
« Pour soulager les transporteurs, la Taxe sur les véhicules à moteur (TVM) sera revue à la baisse, dans une bonne proportion », a-t-il souligné.
Par ailleurs, il est prévu une « mesure forte de plafonnement et de surveillance accrue des marchés », pour éviter une « augmentation des prix de certaines denrées », a appuyé le ministre de la communication Akodah Ayewouadan.
Selon des services du ministère du commerce, les subventions faites pour les produits pétroliers et le gaz domestique sont respectivement chiffrées à près de 29 milliards F.CFA entre 2020-2022 et 11,71 milliards F.CFA de 2020 à 2021.
Même les nouveaux prix des produits pétroliers à la pompe sont toujours subventionnés.
« Par exemple, les prix réels sont respectivement de 772 F.CFA pour le super et 807 F.CFA pour le pétrole. Sans cette subvention, les prix auraient augmenté de 267 F.CFA pour le super (au lieu de 90 F.CFA) et 407 F.CFA pour le pétrole (au lieu de 150 F.CFA). Ce qui traduit une augmentation de 18 et 38% contre 53 et 102% si les prix réels étaient maintenus», a expliqué un cadre du ministère du commerce. FIN
Junior AUREL