« Les activités de cybersécurité exigent une forte coopération internationale, les menaces sur le cyber espace n’ayant aucune barrière géographique », a lancé le président Faure Gnassingbé, dans un Edito publié sur le site du sommet sur la cybersécurité.
Le Togo abrite les mercredi et jeudi, le premier sommet international sur la cybersécurité en Afrique, rencontre à laquelle participeront, des personnalités de haut niveau.
Co-organisé par le Togo et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), ce sommet permettra aux participants composés notamment de spécialistes en cybersécurité et en développement numérique de se pencher sur la conception d’approches innovantes pour répondre aux enjeux de cybersécurité en Afrique, les enjeux de cybersécurité dans les politiques publiques en Afrique, le financement et l’opérationnalisation des stratégies de cybersécurité sur le continent.
Le choix du Togo pour abriter ce sommet est lié non seulement à la position stratégique du pays dans la sous-région ouest africaine, mais aussi et surtout à sa politique de développement de l’économie numérique.
« Les menaces sur le cyber espace n’ayant aucune barrière géographique, les activités de cybersécurité exigent une forte coopération internationale. C’est là toute l’essence du Sommet de la Cybersécurité de Lomé qui rassemblera Chefs d’État et de Gouvernements, dirigeants du secteur privé ainsi que leaders de la Société civile afin d’engager un dialogue de haut niveau en vue de formuler des pistes de coopération et de coordination pour répondre aux enjeux pressants auxquels tous les acteurs africains sont confrontés en matière de cybersécurité », a souligné Faure Gnassingbé.
Selon lui, la cybersécurité « constitue une nouvelle dimension cruciale de la sécurité nationale et de la souveraineté, qu’il s’agisse notamment d’assurer la continuité des services publics et du fonctionnement de l’État, de la protection des infrastructures essentielles nationaux contre des attaques malveillantes ou d’autres déstabilisations rendues possibles par les technologies de l’information et de la communication ».
Transformation numérique spectaculaire
« L’Afrique connaît actuellement une transformation numérique spectaculaire facilitée par l’adoption rapide des technologies et par l’accroissement des services digitalisés offerts aussi bien par les entreprises que par les États. Les multiples réformes profondes menées par les gouvernements pendant la décennie passée, concrétisent de plus en plus en Afrique les notions d’identité numérique, de numérisation de l’administration (e-gouvernement), d’utilisation de la biométrie ou d’inclusion financière à travers des solutions digitales comme les services d’argent mobile », a souligné le président togolais.
Toutefois, a-t-il poursuivi, « ces mutations qui métamorphosent nos sociétés tant elles révolutionnent l’économie en offrant d’innombrables opportunités et remodèlent notre quotidien jusque dans nos relations sociales, ne viennent pas sans nouveaux défis en matière de cybersécurité ».
Plusieurs panels ministériels et des experts seront animés tout au long de ce sommet. Les discussions porteront également sur les enjeux de la cybersécurité à l’heure de l’identification biométrique en Afrique, la mise en œuvre d’un partenariat public-privé et de synergies entre le Centre national de réponse aux incidents de cybersécurité (CERT) et le Centre d’opération de sécurité (SOC) et l’identification, ainsi que la mise en œuvre les facteurs clés de succès pour renforcer la collaboration régionale en matière de cybersécurité.
Le choix du Togo pour abriter ce sommet est lié non seulement à la position stratégique du pays dans la sous-région ouest africaine, mais aussi et surtout à sa politique de développement de l’économie numérique.
Selon plusieurs observateurs, le pays reste un modèle en cybersécurité. Ces dernières années, le gouvernement togolais a opéré des réformes structurelles avec l’amélioration et l’achèvement du cadre législatif et réglementaire dans le domaine des Technologies de l’information et de la communication (TIC).
Le pays dispose d’une Agence nationale de la cybersécurité (ANCy) et d’un Centre national de réponse aux incidents de cybersécurité (CERT) dont la mission est d’identifier, d’analyser et d’atténuer les cybermenaces affectant l’État togolais, les citoyens, les entreprises et les organisations.
Le CERT est opéré par Cyber Defense Africa S.A.S (CDA), en tant que service délégué par l’Agence nationale de cybersécurité (ANCy). FIN
Junior AUREL