Les résultats des échantillons d’une ferme avicole semi-moderne à Toaga (banlieue de Dapaong, localité située à plus de 660 km au nord de Lomé) ont été positifs à la grippe aviaire, indique un communiqué conjoint des ministères de la santé, de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage.
Des mesures conservatoires ont donc été prises conformément au plan opérationnel de riposte contre la grippe aviaire.
Il s’agit entre autre de la fermeture des marchés à volailles et des provenderies dans la préfecture de Tône pour une durée de 30 jours, l’abattage, l’incinération et l’enfouissement des cadavres de volailles, la destruction des œufs, de la provende et du matériel d’élevage (mangeoires, alvéoles et litières), la désinfection des poulaillers et des magasins de stockage; la mise sous quarantaine de l’exploitation avicole incriminée, l’interdiction de mouvements des volailles, la prise en charge médicale des personnes cibles ayant eu des contacts avec la ferme avicole.
Les trois ministres félicitent les éleveurs pour leur « collaboration » et les convient au « respect scrupuleux des mesures de biosécurité dans leurs élevages ».
Ils invitent « l’ensemble de la population togolaise à la vigilance, en rapportant aux services vétérinaires les plus proches de leurs localités tout cas de mort subite et massive de volailles ou d’oiseaux sauvages ».
Hormis cette ferme, les investigations épidémiologiques effectuées dans plusieurs localités de la préfecture de Tandjouaré et Tône ont donné des résultats négatifs.
« Il nous a été rapporté des mortalités de volailles dans plusieurs localités des préfectures de Tandjoaré et Tône dans la Région des Savanes. Il ressort des investigations épidémiologiques à savoir des tests rapides et des analyses PCR, des résultats négatifs au virus de l’influenza aviaire hautement pathogène H5N1, communément appelé grippe aviaire dans lesdites localités. Ces mortalités sont dues à des infections respiratoires qui surviennent habituellement en période d’harmattan causant notamment la pseudo peste aviaire », précise le communiqué.
Rappelons que selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la grippe aviaire est provoquée par des souches A du virus grippal.
C’est une maladie infectieuse affectant les oiseaux. L’infection peut causer toutes sortes de symptômes chez les oiseaux, depuis une maladie bénigne, qui passe souvent inaperçue, jusqu’à une maladie rapidement mortelle qui peut provoquer de graves épidémies.
Normalement, la grippe aviaire ne touche pas l’homme. Mais il est arrivé que des souches hautement pathogènes provoquent une maladie respiratoire grave chez l’être humain.
Dans la plupart des cas, les personnes contaminées avaient eu des contacts rapprochés avec des volailles infectées ou avec des objets contaminés par leurs déjections. FIN
Chrystelle MENSAH