L’Alliance nationale pour le changement (ANC, l’un des principaux partis politiques de l’opposition togolaise) a exprimé son « plein soutien » au Mali, suite aux fortes sanctions infligées par la Cédéao et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) à ce pays.
Les deux organisations ont pris des mesures économiques et diplomatiques vigoureuses à l’encontre du Mali, pour contraindre la junte à organiser des élections et passer le pouvoir aux civils.
Dans une déclaration, l’ANC de Jean Pierre Fabre (ex-chef de file de l’opposition et actuel maire de la commune Golfe 4) exprime « son plein soutien et sa pleine solidarité au peuple malien en lutte pour la conquête de son émancipation et de sa dignité ».
Ce parti invite « la Cédéao, l’Uémoa et les partenaires à lever leurs genoux du cou » du Mali en retirant tout simplement leurs sanctions.
Pour l’ANC, les sanctions imposées au Mali sont « disproportionnées et inappropriées et de nature à asphyxier ce pays, déjà confronté à de nombreux défis notamment sécuritaire, sanitaire, institutionnel et de gouvernance ».
Cette formation politique appelle les organisations sous régionales « à geler les décisions prises à Accra et à poursuivre avec les autorités de la transition malienne, des discussions ouvertes, sereines et constructives, en vue de convenir d’une feuille de route de sortie de crise qui prenne en compte les préoccupations bien comprises de la junte au pouvoir ainsi que les aspirations abondamment exprimées par le peuple malien souverain ».
Par ailleurs, ce parti de l’opposition togolaise « exhorte la Cédéao à se préoccuper davantage des situations telles que les modifications constitutionnelles antidémocratiques, le déverrouillage de la limitation du mandat présidentiel, les fraudes électorales, les emprisonnements arbitraires d’opposants, qui sont génératrices des crises politiques graves » récurrents dans certains pays.
« Il est déplorable que la Cédéao prétende condamner les coups d’Etat et prenne les sanctions intempestives, après avoir observé en amont, un silence complaisant et incompréhensible sur les dérives de gouvernance dont se prévalent les armées pour intervenir dans le débat politique ». FIN
Chrystelle MENSAH