Le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) a entamé depuis lundi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), la quatrième étape du processus d’indemnisation du programme de réparation des victimes non vulnérables éligibles de la zone ouest des Plateaux.
Cette opération d’indemnisation, qui prendra fin le 23 octobre, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de réparation de la Commission, Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR).
Pour cette étape, plus de 560 victimes dont 400 de la Commission nationale d’enquête spéciale indépendante des préfectures de Danyi, de Kpélé, d’Agou et de Kloto, seront indemnisées.
« Cette opération d’indemnisation qui se fait actuellement à Kpalimé, n’a rien de particulier par rapport aux précédentes, car c’est le même objectif poursuivi : essayer de soulager les douleurs des parents des togolais et togolaises qui ont souffert des troubles politiques », a expliqué Dr. Wiyao Evalo (1er rapporteur du HCRRUN).
La Commission nationale d’enquête spéciale indépendante, mise en place au lendemain des violences post-électorales de 2005, avait été dirigée par l’ancien Premier ministre Joseph Kokou Koffigoh. Cette commission avait répertorié et identifié un certain nombre de victimes qui n’ont pas été couvertes jusqu’à présent parce qu’elles n’avaient pas été comptabilisées dans le lot ou dans les registres de la CVJR.
« Il fallait qu’on exhume donc les dossiers de cette commission et en faire le point. Après ce point, il a été constaté qu’il y avait près de 3000 victimes. Donc actuellement nous sommes venus pour le compte des 4 préfectures qui sont concernés ici : Kloto, Agou, Danyi et Kpele. Ce qui fait près de 560 victimes mais dans les 560 victimes, les victimes de la commission Koffigoh sont plus de 400 », a souligné Dr. Wiyao.
Rappelons que le HCRRUN a pour mission de procéder à la mise en œuvre du volet indemnisation, une des recommandations du programme de réparation des victimes des violences politiques, élaboré par la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) et de la Commission Nationale d’Enquête Spéciale Indépendante. FIN
De Kpalimé, Omer/Rédaction