Les autorités administratives et traditionnelles de la préfecture de Kloto ont été appelées à identifier des actions et stratégies concrètes à mener pour lutter contre le phénomène de la prostitution dans leurs communautés respectives, lors d’une journée de réflexion mardi à Kpalimé.
Thème retenu pour cette rencontre: « la contribution des autorités étatiques et traditionnelles à la lutte contre la prostitution des jeunes filles ».
Initiée par l’association Petite Sœur A Sœur (PSAS), cette journée de réflexion, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Amélioration des conditions de vie et de santé des filles et des jeunes femmes vulnérables et leurs familles ». Le projet mis en œuvre par l’association PSAS, a reçu l’appui financier et technique.
L’objectif est de sensibiliser les autorités administratives et traditionnelles sur le problème de la prostitution des jeunes en vue d’amener les participants à débattre sur leurs contributions à la lutte contre la prostitution des jeunes filles et à faire des propositions concrètes pour intensifier la lutte contre le phénomène au niveau de leurs communautés.
Parmi les jeunes prostituées des villes, il y a des jeunes filles scolarisées des collèges et lycées ainsi que des apprentis qui vivent avec leurs parents, a souligné Sogoyou Békéyi (secrétaire général de la préfecture de Kloto).
Selon lui, la plupart d’entre elles sont en quête du gain facile pour faire face à des difficultés financières.
Il a relevé le caractère alarmant du fléau de la prostitution de jeunes filles et convié tous les parents à prendre leur responsabilité afin de saisir le taureau par les cornes et venir à bout du phénomène.
Une bonne réflexion pour des mécanismes et stratégies
Dogo Tchalla (secrétaire général de Kloto 1) a abondé dans le même sens, invitant les participants à une bonne réflexion pour trouver les mécanismes et stratégies à adopter pour lutter efficacement contre cette pratique.
Il a émis l’espoir que cette journée de réflexion entraine un réel succès pour l’épanouissement de la jeune fille et de la femme.
Pour Mme Yawo-Akototsè Ama (directrice exécutive de l’association Petite Sœur A Sœur), la prostitution jadis réservée aux femmes d’âges murs est devenue aujourd’hui celle des jeunes filles.
Dans les villes du pays, a-t-elle précisé, des jeunes filles moins de 18 ans sans qualification s’adonnent à cette activité pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles.
Et les conséquences sont là, a-t-elle ajouté : les grossesses précoces et non désirées, les IST/VIH/SIDA, la consommation de substances psychoactives, la recrudescence de leur vulnérabilité et parfois la mort.
Rappelons que le projet « Amélioration des conditions de vie et de la santé des filles et des jeunes femmes vulnérables et leurs familles » vise à améliorer la santé et à promouvoir l’autonomie de ces jeunes.
Il comporte plusieurs composantes dont l’amélioration de leurs connaissances en matière sexuelle et reproductive, d’hygiène et sur les compétences de vie courante, la formation sur la création des activités génératrices de revenus, l’accompagnement psychologique et enfin les activités de plaidoyer auprès des autorités et leaders communautaires pour prévenir le phénomène. FIN
De Kpalimé, Omer /Rédaction