Les ministres africains de santé à la 71ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique ont adopté mercredi, le Cadre de renforcement de l’utilisation des données probantes, des informations et de la recherche pour l’élaboration des politiques dans la Région africaine de l’OMS.
Il s’agit du premier cadre de mise en œuvre adopté par les États membres de l’OMS Afrique dans le domaine de l’utilisation des données probantes, de l’information et de la recherche pour l’élaboration des politiques dans le secteur de la santé.
La 71ème session du Comité régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique s’est ouverte mardi en mode virtuel à Lomé.
Pendant trois jours, 47 ministres africains de la santé et divers intervenants se penchent notamment sur la santé en Afrique, y compris la pandémie liée à la COVID19.
Le Comité régional est l’organe décisionnel de l’OMS dans la Région. C’est la deuxième année consécutive que cette session annuelle du comité régional se tiendra sous format virtuel en raison de l’actuelle pandémie de Covid 19.
Le nouveau cadre adopté ce mercredi, a les quatre objectifs suivants : renforcer les systèmes nationaux d’information sanitaire afin de générer des données de qualité ventilées par sexe ; établir ou renforcer les systèmes nationaux de recherche en santé afin d’entreprendre des recherches et des analyses pertinentes de données et d’informations utiles aux politiques ; assurer le bon fonctionnement des observatoires nationaux de la santé et accroître les capacités des pays à mettre en place des comités efficaces d’élaboration de lignes directrices et de technologies de la santé.
Avec des étapes claires à mi-parcours pour 2024 et 2027, le cadre vise à guider les États membres de l’OMS-Afrique pour qu’ils atteignent des objectifs clairs en 2030, à savoir disposer d’un système d’information sanitaire en établissement qui fonctionne bien, d’un observatoire national de la santé et d’une équipe d’application des connaissances adéquatement financée. On s’attend également à ce que, d’ici à 2030, les États membres disposent d’éléments de recherche permettant d’orienter les politiques.
Prennent part à cette 71è session du Comité régional de l’OMS: plus de 400 délégués, dont le Dr Tedros Adhanom Gebreyesus, Directeur général de l’OMS, la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, des représentants d’organismes, fonds et programmes des Nations Unies, de la société civile, d’organisations bilatérales et multilatérales et d’autres partenaires du développement.
A l’ouverture des travaux, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS a déploré les « inégalités choquantes » d’accès aux vaccins.
« Dans le monde, 140 pays ont vacciné au moins dix pour cent de leur population, mais sur notre continent, seuls quatre pays ont pu atteindre cet objectif, en raison des inégalités choquantes d’accès aux vaccins », a-t-il souligné.
Selon lui, « la crise liée au vaccin illustre la faiblesse fondamentale aux racines de la pandémie: le manque de solidarité mondiale et de partage – partage d’informations et de données, d’échantillons biologiques, de ressources, de technologie et d’outils ».
Afin de renforcer la solidarité mondiale, le directeur général de l’OMS a appelé les pays africains à soutenir « un traité international ou tout autre instrument légal permettant d’améliorer la coopération internationale » en matière de riposte à la pandémie.
Précisons que plusieurs sujets doivent être abordés par les participants: l’intensification de la riposte à la COVID-19, l’accélération de l’élimination du cancer du col de l’utérus en tant que problème de santé publique, l’amélioration de l’accès aux technologies d’assistance sanitaire, le soutien à l’adoption de la santé numérique, le renforcement d’une riposte intégrée à la tuberculose, au VIH, aux infections sexuellement transmissibles et à l’hépatite, l’élimination de la méningite à l’horizon 2030 et le financement durable de l’OMS. FIN
Junior AUREL