Une lutte est désormais déclenchée contre la désinformation sur les vaccins anti Covid-19, un projet lancé ce vendredi à Lomé par le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement Akodah Ayewouadan.
Initié par d’anciens boursiers togolais des programmes d’études du département d’État américain, le « projet de lutte contre la désinformation sur les vaccins anti Covid-19 » est financé par l’ambassade des États-Unis au Togo.
Harry Sullivan, le chargé d’affaires de l’ambassade des USA à Lomé, était également présent à la cérémonie.
« L’initiative est née des fausses nouvelles diffusées abondamment ces derniers temps sur les réseaux sur les vaccins anti Covid-19. Si bien qu’il est difficile aujourd’hui pour quelqu’un – au milieu de ce flot de fausses informations qui circulent – de se lever pour aller se faire vacciner. Le gouvernement fait assez d’efforts, il nous appartient de l’accompagner dans la lutte contre ces fausses informations », a souligné Dr Komla Avono (Coordonnateur du projet).
Le projet va durer 6 mois et les initiateurs entendent mettre l’accent sur la sensibilisation et la pédagogie.
« Nous allons cibler des leaders d’opinions et certaines personnes qui diffusent de fausses informations sur les vaccins, que nous formerons à travers la pensée critique. Car, nous estimons qu’ils sont très écoutés par les populations. Ainsi, ils pourront utiliser cette pensée critique, ce qui aura une influence sur les nouvelles qui choisiront désormais », a ajouté Dr Avono.
Dans son intervention, le ministre de la communication a rappelé les textes en vigueur sanctionnant les fausses informations, notamment le code de la presse et de la communication de 2020 et la loi sur la cybersécurité adoptée en 2018.
« Cette architecture législative nous permet d’avoir un arsenal pour identifier et sanctionner les fausses informations », a précisé Akodah Ayewouadan.
Cependant, a-t-il poursuivi, pour lutter contre les fausses informations et la désinformation et plus particulièrement sur le coronavirus, « la dimension sanctionnatrice ne suffira pas ».
« Il faut s’associer à toutes les autres initiatives qui pourraient accompagner la sanction : les initiatives pédagogiques, les initiatives de sensibilisation de masse et les initiatives de veille de l’esprit critique », a insisté la ministre.
Ce dernier a salué l’ambassade des États-Unis qui apporte sa contribution en accompagnant ce projet.
Rappelons que le Togo – petit pays de l’Afrique de l’ouest – est frappé également de plein fouet par la Covid-19 depuis début mars 2020.
Le pays compte 14.426 cas confirmés dont 134 décès, selon les chiffres officiels publiés jeudi soir. 13.766 patients sont guéris et 526 autres sont sous traitement.
Plus de 300.000 personnes ont déjà été vaccinées, depuis le début de la campagne lancée le 10 mars. FIN
Junior AUREL