Des Casques bleus au Mali ont saisi « un lot d’armes », des « centaines de munitions » et du matériel dont des radios et téléphones portables lors d’une récente opération dans le nord du pays près du Niger, a annoncé samedi à l’AFP un porte-parole de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).
La saisie a été effectuée dans un village « début mai » par les troupes du contingent britannique de la Minusma, lors d’une « opération de protection des civils », a indiqué Olivier Salgado, sans préciser la date.
L’information n’a été rendue publique que samedi et le nom de la localité n’a pas été précisé pour des raisons de sécurité.Le matériel saisi comprend également « des vêtements de camouflage et des centaines de litres de carburant » dissimulés « dans une cache ».
« Ces armes et équipements divers sont régulièrement utilisés au Mali pour mener des attaques contre les populations, l’armée malienne, la Minusma ou les forces internationales » déployées dans le pays pour lutter contre les attaques jihadistes, a dit M. Salgado.
« Les armes et informations recueillis ont ensuite été transmis au service de déminage de l’ONU et aux autorités maliennes », a-t-il ajouté.
Le Mali est en proie depuis 2012 à une crise sécuritaire et une poussée jihadiste qui se sont propagées du nord au centre du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins.
Les violences, jihadistes, intercommunautaires ou autres ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré l’intervention de forces onusiennes, africaines et françaises.
Les mines et les engins explosifs improvisés ont fait 76 morts et 287 blessés en 2020 au Mali, dont presque la moitié étaient des civils, selon un document daté de janvier du service d’action contre les mines des Nations unies (Unmas).
L’usage des engins explosifs improvisés a considérablement augmenté depuis fin 2017, surtout dans le centre, un des foyers de la violence qui ensanglante le Sahel, selon l’Unmas.
Les engins explosifs improvisés ont continué à causer de nombreuses pertes en 2021 dans les rangs des forces maliennes et étrangères et parmi les civils.
La Minusma, déployée au Mali depuis 2013 (15.000 hommes et femmes, dont environ 12.000 militaires), est actuellement la mission de paix des Nations unies qui a subi le plus de pertes au monde, avec plus de 140 tués dans des actes hostiles, selon les statistiques de l’ONU.
SOURCE : AFP