Gilbert Bawara (ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative) a appelé ce samedi (fête des travailleurs) « au respect et au renforcement des mesures habituelles de santé et de sécurité au travail dans tous les milieux professionnels ».
Les célébrations de ce 1er mai ont été ternies par la pandémie du coronavirus, le pays étant également touché depuis mars 2020.
Au Togo, le traditionnel défilé dans les rues, a cédé place à une simple rencontre entre le ministre de la fonction publique et les partenaires sociaux.
Dans son intervention, le ministre Bawara a exprimé « la reconnaissance du gouvernement aux travailleurs du secteur de la santé pour leur engagement, leur dévouement, le sens de l’abnégation et du sacrifice qu’ils démontrent en étant en première ligne dans la lutte que nous menons collectivement contre la pandémie ».
Il n’a pas manqué de rappeler que le 1er Mai « constitue un moment privilégié pour célébrer le labeur, la faveur et l’ardeur au travail de toutes celles et de tous ceux qui font marcher nos administrations, nos services publics, nos entreprises, notre commerce, notre artisanat et notre agriculture ».
« L’ampleur des défis à relever pour créer de meilleures conditions d’investissement, c’est d’améliorer l’activité économique des entreprises et d’assurer des conditions de vie et de travail dignes puis, favoriser l’épanouissement et le bien-être des populations dans tous les secteurs », a-t-il souligné.
Ce dernier a lancé un appel aux partenaires, aux entreprises et aux opérateurs économiques non seulement « à manifester une plus grande volonté de dialogue, de compréhension, mais et surtout à faire preuve de plus de patriotisme, de citoyenneté et de responsabilité, pour que de manière collective et solidaire, nous puissions traverser ces moments de difficultés et également qu’ensemble, au-delà et après ma crise, nous puissions amorcer la relance de l’économie ».
Le dialogue, seule voie efficace pour des solutions idoines aux préoccupations du monde du travail
Par ailleurs, M. Bawara a rassuré les travailleurs togolais de la disponibilité du gouvernement et son engagement à continuer de privilégier le dialogue comme seule voie efficace pour trouver des solutions idoines aux préoccupations du monde du travail.
La coordination des centrales syndicales n’a pas manqué de remettre symboliquement au gouvernement son traditionnel cahier de doléances.
Pour l’essentiel, les revendications des travailleurs visent la satisfaction d’un nombre de préoccupations liées à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail dans les différents secteurs socioprofessionnels, y compris les retraités.
Historiquement, la fête du 1er mai représente le symbole de la lutte syndicale pour l’émancipation des travailleurs et travailleuses du monde entier, une tradition respectée tous les ans, depuis que la journée de 8 heures de travail a été acquise, en 1886, aux États-Unis d’Amérique, et plus tard en France.
Pour les travailleurs togolais, par la voix du porte-parole de la coordination des centrales syndicales (CNTT, CSTT, UGSL, STT, UNSIT, CGT, GSA), Yves Agui Palanga, il s’agit, à travers cette célébration de la fête du 1er mai au Togo, de « permettre aux travailleurs de tous les secteurs socioprofessionnels, de «vivre des fruits de leur labeur ».
Dans ce sens, ces centrales exhortent le gouvernement à trouver rapidement, par un dialogue inclusif, une solution définitive aux points en suspens dont le protocole d’accord qui a été signé entre les acteurs de l’éducation et le gouvernement le 19 avril 2018, de même que les efforts du gouvernement pour juguler la crise dans le secteur de la santé et aussi trouver une solution définitive au problème des enseignants volontaires.
Les doléances
C’est sur cette base que la coordination des centrales syndicales du Togo a formulé ses doléances, dont certaines portent sur la satisfaction de leurs revendications, sans occulter celles qui ont été exprimées de 2017 à 2020, mais restées sans suite. Il s’agit entres autres : de la célérité dans la mise en place des dispositions pour le rétablissement effectif des indemnités de départ à la retraite dans la fonction publique, du respect du SIG et son relèvement, de l’extension effective de la Protection Sociale aux Travailleurs et aux Travailleuses de l’Économie Informelle, aux Indépendants et aux Ministres des Cultes (INAM).
Eu égard à tout ceci, la coordination s’est dite inquiète de la tournure que prend l’augmentation exponentielle du coronavirus et de la flambée des cas de contamination, avec des décès en cascade.
Les centrales syndicales, conscientes de l’évolution du mal, s’engagent à œuvrer au côté du gouvernement pour contrer la propagation de cette pandémie.
Dans la même optique, Coami Laurent Tamégnon (président du Conseil national du patronat), invite les opérateurs économiques de tout bord à continuer de soutenir les efforts du Gouvernement pour attirer davantage les investisseurs et accroître les investissements directs étrangers (IDE) dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND).
Rappelons que le Togo compte au total 12.967 cas confirmés dont 123 décès, selon les chiffres publiés ce vendredi soir. 11140 cas sont guéris et 1.704 autres sont sous traitement. FIN
Bernadette AYIBE
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