Djimon Oré, président du Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD/ opposition) et ancien ministre de la communication a été interpellé jeudi à son domicile et gardé à vue au Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC), a appris vendredi l’Agence Savoir News auprès de son parti.
Selon des sources proches de ladite formation politique, l’opposant a été arrêté suite à des propos tenus sur un média à l’occasion de la célébration mardi dernier du 61è anniversaire de l’indépendance du Togo.
« Le bilan en termes de sang versé, en termes de compatriotes togolais assassinés par la France-Afrique à travers le régime barbare, le régime de l’oligarchie militaro clanique des Gnassingbé, le bilan c’est que le nombre d’assassinés au Togo dépasse de loin le nombre de ceux qui sont tombés au Rwanda et on parle de génocide rwandais. S’il faut faire de comparaison : c’est ça le bilan de l’indépendance du Togo de 1961 à nos jours », avait fortement critiqué M. Oré.
« Sur le plan économique et financier, le pays est en retard. Sur le plan politico-social, la population togolaise est divisée, instrumentalisation ethnique. Un seul groupe ethnique instrumentalisé par la Françafrique pour clochardiser les autres. Voilà le bilan », avait-il ajouté.
Il serait accusé d’atteinte à l’honneur, de tentative de troubles aggravés à l’ordre public et d’outrages envers les représentants de l’autorité publique.
Le secrétaire général du FPD, était monté au créneau vendredi, exigeant la libération de son président, « car nous sommes en démocratie et on ne peut pas arrêter les gens pour leur opinion ».
Aucune source officielle ne s’est encore prononcée publiquement sur les motifs de l’arrestation de M.Oré. FIN
Chrystelle MENSAH