Bénin/Sortie du juge Essowé Batamoussi sur Rfi : « Une déclaration orientée, de la manipulation politique », dénonce le ministre de la justice

La sortie ce lundi sur Rfi du juge Essowé Batamoussi de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), est une « déclaration orientée, de la manipulation politique » a réagi sur la même radio, Séverin Quenum (ministre béninois de la justice).

« Ce magistrat, je ne le connais pas. Je ne lui ai jamais parlé bien qu’étant le garde des sceaux qu’il met en cause », a-t-il souligné.

« Vous savez bien que Reckya Madougou et ses alliés politiques de l’opposition dite +radicale+ jurent par tous les dieux que l’élection du 11 avril n’aura pas lieu et qu’elle provoquerait une insurrection destinée à mettre un terme au mandat du président en exercice. Dans le contexte actuel où il fait cette déclaration-là, c’est une déclaration orientée. Il s’agit-là d’une manipulation politique », a martelé le ministre.

Mme Madougou est poursuivie pour association de malfaiteurs et financement de terrorisme.

Dans sa déclaration, Batamoussi (en fuite) a mis en cause l’indépendance de la CRIET dans le dossier Reckya Madougou, affirmant qu’il a reçu des ordres du pouvoir pour placer l’opposante en détention provisoire.

« Toutes les décisions que nous avons été amenés à prendre, les ont été sur instructions. Je citerai la dernière, celle qui a vu le placement de dame Madougou en détention. Dans ce dossier, nous avons été sollicités par la chancellerie, car le dossier ne comportait aucun élément qui pouvait nous décider à la mettre en détention », a-t-il déclaré.

Rappelons que les béninois se préparent à aller aux urnes le 11 avril pour la présidentielle. La campagne électorale bat son plein sur le terrain depuis le 26 mars et prendra fin le 9 avril.

Trois duos sont en lice pour ce scrutin: Patrice Talon-Mariam Talata Zimé (au pouvoir), Alassane Soumanou-Paul Hounkpè (du parti Force cauris pour un Bénin émergent /FCBE) et Corentin Kohoué/Irénée Agossa (de la dynamique Restaurer la confiance).

C’est la toute première fois que les béninois éliront simultanément le président et le vice-président. FIN

De Cotonou, Miracle JODEL

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