Mme Yawa Djigbodi Tsegan (présidente de l’Assemblée nationale du Togo) a réaffirmé ce mardi, l’engagement des députés à prioriser le vote des réformes constitutionnelles et institutionnelles, la plus grande attente des populations.
« Les réformes constitutionnelles et institutionnelles feront partie des priorités de notre agenda », a souligné Mme Tsegan à l’ouverture de la première session ordinaire de l’année de la 6ème Législature de la IVème République.
Plusieurs délégations venues des Parlements d’autres pays, ont assisté à cette cérémonie, sans oublier une délégation de l’Assemblée parlementaire ACP-UE.
La présidente de l’Assemblée a surtout invité ses collègues députés à se « mettre avec assiduité au travail en vue de répondre à l’aspiration des populations ».
Déjà le 22 mars, lors de la deuxième session extraordinaire, Mme Tsegan a insisté que les réformes feront partie des « priorités » de l’agenda de l’Assemblée nationale lors de la première session ordinaire de l’année.
Selon la feuille de la Cédéao à l’issue du sommet des chefs d’État du 31 juillet 2018 à Lomé, il est recommandé au gouvernement et aux acteurs politiques d’œuvrer en vue de l’adoption des réformes constitutionnelles en prenant en compte, les points suivants: (i) le mode de scrutin à deux tours pour l’élection du président de la république, (ii) la limitation à deux, du nombre de mandats présidentiels, (iii) la recomposition de la Cour constitutionnelle pour notamment revoir sa composition et limiter le nombre de mandat de ses membres (iv) et le renforcement du processus électoral ».
Précisons que dans l’actuelle constitution, le mandat présidentiel n’est pas limité.
Par ailleurs, l’Assemblée nationale « aura l’impérieuse mission d’étudier et de voter l’ensemble des textes législatifs nécessaires à la mise en œuvre du Plan national de développement (PND) fortement salué », a précisé Mme Tsegan, la première femme à occuper le poste de président de l’Assemblée nationale au Togo.
« Elle participera à l’initiative de vulgarisation et d’appropriation du PND par les concitoyens », a-t-elle indiqué.
Officiellement lancé le 4 mars dernier à Lomé, le PND s’est donné comme défi de faire du Togo, la « plateforme économique par excellence » dans la sous-région.
En cinq années de mise en œuvre, plus de 4622,2 milliards F.CFA de ressources seront nécessaires pour transformer structurellement l’économie togolaise pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive et créatrice d’emplois, améliorant le bien-être social.
Le rôle du secteur privé sera prépondérant. Figure de proue de cette stratégie de développement, les privés pourraient y participer à hauteur d’un peu plus 2999,1 milliards de F.CFA (5,4 milliards $), soit 65% du coût global du PND. FIN
Edem Etonam EKUE