Le « branding des territoires » ou le « city branding » est au centre d’un atelier de formation des maires, leurs élus, collaborateurs et leurs personnels des collectivités territoriales à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), rencontre de quatre jours démarré lundi, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Le « branding des territoires » est une pratique qui consiste à promouvoir une ville. Grâce au branding, le territoire renforce sa notoriété et son identité, ce qui a un impact positif sur plusieurs niveaux, avec des retombées touristiques, financières, sociales et politiques, des investissements, la création d’emplois et la mise en avant du terroir, du made in Togo et du développement local et durable.
Organisée par le Centre Afrika Obota en collaboration avec l’association Partenariat pour le Développement et la Gouvernance (PDG) et l’association Éducation, Citoyenneté et Changement (E2C), cette formation a reçu l’appui technique et financier de l’Ambassade des États-Unis au Togo à travers Africa Regional Democracy Fund.
Elle s’inscrit dans la cadre de la mise en œuvre du projet « renforcement de la gouvernance locale et de la participation locale pour soutenir la décentralisation au Togo ».
A travers cette formation, les organisateurs entendent aider les territoires à prendre conscience de l’importance d’avoir un pôle dédié à l’attractivité culturelle, touristique et sportive, de remodeler leur position et de moderniser leur communication pour se développer et se démarquer.
Il s’agit d’améliorer le management des communes, de rendre les communes plus visibles sur le plan national et sur le plan international.
C’est aussi l’occasion d’apprendre des autres, comment ils ont transformé leurs obstacles en opportunités, comment ils ont transformé les grandes villes, leurs produits agricoles, laitiers, manufacturiers.
Pour le secrétaire général de la préfecture de Kloto, Sogouyou Békéyi, les attentes des populations imposent de gérer autrement les communes.
« Cet atelier est une occasion de faire découvrir un nouveau concept de gestion qui consiste à faire de son territoire, une marque afin d’envisager le renforcement de sa notoriété et de son identité capable d’entraîner des retombées touristiques financières, sociales et politiques, des investissements, la création d’emplois et la mise en avant du territoire », a-t-il souligné.
Se forger une identité forte
L’ambassadeur des États-Unis au Togo, Eric William Stromayer, a convié les communes à se forger une identité forte et un positionnement stratégique, véritables atouts pour une ville, quels que soient leur taille et leur positionnement géographique.
Pour lui, le développement ne peut être une réalité si les communes ne peuvent compter que sur les seules ressources allouées par l’Etat central et sur la collecte des taxes locales.
C’est pourquoi il a convié les participants à imaginer des actions et initiatives pour nouer des partenariats, établir des jumelages et attirer des touristes, des visiteurs et autres investisseurs pour garantir davantage de revenus à investir localement pour le bien-être de leurs citoyens.
Pour le maire de la commune de Kloto 1 Winny Yawo Dogbatsè, cette rencontre est une occasion de participer aux échanges et de s’approprier des techniques qui leur permettront de communiquer sur leurs territoires.
Selon lui, le City Branding ou marketing territorial est devenu une technique courante du management des territoires et peut être considéré comme un moteur de développement dans différents domaines dans la gestion de leurs villes.
Le City Branding « reste aujourd’hui un moyen efficace pour le développement local, pour attirer des visiteurs, des partenaires et autres investisseurs », a-t-il précisé.
« Je suis convaincu qu’à travers l’accompagnement des plus hautes autorités du pays, ce qui est dit est dit, et ce qui sera fait est fait. Nous sommes dans la dynamique de mieux faire, d’une gouvernance, parce que nous sommes dans un monde de compétition », a appuyé Ouro Bossi Tchakondo (l’un des formateurs).
« Les communes qui vont chercher à dormir, seront dépassées », a-t-il averti. FINDe Kpalimé, Omar/Rédaction