Le Salon du livre de Toronto est un rendez-vous annuel pour découvrir les auteurs francophones venant des quatre coins du pays.
À cause des restrictions sanitaires imputables à la pandémie de la COVID-19, le Salon est accessible en ligne cette année, du 4 au 24 février 2021, donnant ainsi la possibilité aux auteurs d’interagir de manière virtuelle avec les visiteurs à l’événement.
Déjà à sa 28e édition, le Salon du livre de Toronto est un salon littéraire qui met de l’avant les auteurs et les œuvres francophones provenant de l’ensemble du territoire.
Cette année, la tenue de l’évènement en ligne est un changement majeur pour le Salon qui se fonde principalement sur les relations humaines pour assurer la vente et la promotion des livres présentés.
Pour le président du conseil d’administration du Salon du livre de Toronto, Valéry Vlad, le passage du présentiel au virtuel a apporté d’énormes difficultés liées à la formation numérique des auteurs et de l’équipe.
«Il y a eu beaucoup de défis puisque c’était notre première année à fournir un salon virtuel. Nous travaillons avec des auteurs et ces derniers préfèrent la plume au clavier. Dès lors, nous avons dû faire une éducation numérique pour que tout le monde puisse s’habituer aux divers outils en ligne», explique-t-il.
Privilégier un salon en présentiel à un évènement virtuel
Selon Valéry Vlad, bien que l’usage de plateformes virtuelles ait été essentiel pour remplir la mission du Salon, à long terme, il ne croit pas que la programmation en ligne puisse avoir le même impact qu’une rencontre avec un auteur.
«On a souvent des visiteurs au Salon qui nous disent qu’ils ont été bouleversés par la proximité avec certains auteurs. Cela les a poussés à lire davantage. Ainsi, ce sont les rencontres qui ont marqué les gens. Dès lors, je ne sais pas si on pourra dire la même chose des rencontres en ligne», ajoute-t-il.
Pour lui, la connexion directe avec les auteurs permet aux participants de se familiariser avec la littérature francophone, tout en permettant la valorisation d’auteurs méconnus du grand public.
Une programmation diverse et variée pour les adultes et les plus jeunes
Comme à son habitude, le Salon du livre présente une double programmation. Celle destinée aux adultes propose des tables rondes aux thèmes divers comme l’émergence de la littérature queer, écrire en temps de peste et celle sur l’avenir du Salon du livre qui aura lieu le 20 février.
Pour Valéry Vlad, bien qu’il soit important de parler des sujets littéraires et de l’avenir de l’industrie du livre, le Salon du livre de Toronto essaye de donner de la visibilité aux auteurs et d’aider à la promotion du livre en général.
«On ne peut jamais aider la vente du livre en français en ligne de la même façon que dans un salon du livre. À cet effet, on va discuter dans une table ronde avec des responsables de multiples salons du livre] pour déterminer l’avenir de notre programmation», poursuit-il.
La programmation jeunesse, quant à elle, est sous le thème du Parle-moi racisme. Cette programmation vise à encourager les jeunes, accompagnés par les auteurs, à s’exprimer sur le racisme dans une création en prose, poésie, dessin…
«À notre échelle, au Salon du livre, nous voulions construire des barrières contre les dérives raciales. Au travers de cette programmation, nous voulons parler aux jeunes du racisme d’une façon vécue. Pour ce faire, nous avons choisi des auteurs qui ont quelque chose à dire. Tous ces auteurs racontent le racisme à travers leurs vécus, ce qui donne des résultats extraordinaires », précise Valéry Vlad.
Au terme de ce projet, les meilleures productions seront publiées dans un livre édité par le Salon du livre de Toronto. Ces livres seront distribués aux bibliothèques des conseils scolaires intéressés.
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