L’Association Africaine de l’Eau (AAE) a « réussi à mieux atteindre ses cibles en termes de plaidoyer et de mobilisation des partenaires scientifiques, techniques et financiers » en 2020, malgré les effets de la pandémie liée à la Covid-19 : telle est la conclusion de la revue annuelle tenue du 1er au 5 février en Côte d’Ivoire.
L’Association a également appris à s’adapter à des conditions difficiles, en s’équipant d’outils de formation en ligne, d’outils de communication et a formé son personnel pour s’adapter à cette nouvelle donne.
L’objectif principal de la rencontre est de faire le bilan des activités de l’AAE de l’année 2020, discuter des difficultés rencontrées et enclencher le processus de planification des activités de l’année 2021, en prenant en compte les orientations stratégiques de l’Association.
Cette revue annuelle est d’autant plus importante qu’elle intervient dans un contexte de crise sanitaire mondiale liée à la Covid-19, et comme plusieurs organisations, l’AAE n’a pas été épargnée par ses retombées négatives.
L’AAE est une Organisation panafricaine dont le mandat est de renforcer les capacités des acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement, en vue d’améliorer leur performance.
Cette pandémie a aussi entrouvert des fenêtres d’opportunités que l’Association a su saisir avec notamment, l’organisation de multiples conférences en ligne drainant une forte participation des acteurs du secteur eau et assainissement. L’AAE a dû également revoir sa stratégie de mise en œuvre des projets/programmes pour adopter une nouvelle approche qui repose sur une étroite collaboration avec des partenaires régionaux de mise en œuvre (PREMO).
Initialement Union Africaine des Distributeurs d’Eau, l’AAE est née en février 1980, de la volonté de quelques dirigeants des sociétés d’eau d’Afrique, de mettre en commun leurs ressources humaines, techniques et financières, afin d’optimiser sur la formation des hommes et des femmes des entreprises du secteur, et de créer une synergie autour de la recherche de solutions, pour l’amélioration de l’accès des populations africaines aux services d’assainissement et à l’eau potable.
Elle regroupe les sociétés de production et de distribution d’eau potable, celles qui gèrent les services d’assainissement, ainsi que celles qui régulent les politiques sectorielles dans les pays africains.
L’Association compte aujourd’hui, près de 150 membres répartis dans 45 pays Africains et au-delà de l’Afrique.
« Notre ambition légitime est d’être leader en renforcement des capacités des sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique. Et pour ce faire, l’AAE met en œuvre des programmes et projets qui permettent aux acteurs du secteur en Afrique, d’acquérir des savoir-faire, en vue d’assurer des services d’eau et d’assainissement de qualité, pour une clientèle de plus en plus croissante et exigeante », a souligné Sylvain Usher (Directeur exécutif/AAE).
« Depuis 2015, environ 350 millions de personnes bénéficient de l’impact de nos actions, pour l’alimentation en eau potable, et parmi elles, 285 millions vivent en zone urbaine, et 65 millions en milieu rural. En ce qui concerne l’assainissement, l’AAE influence la qualité des services de plus de 110 millions de personnes vivant en milieu urbain, sur le continent africain », a-t-il précisé.
Selon Dr Siméon Kenfack (Directeur de programmes de l’AAE), l’AAE a même dépassé ses objectifs en 2020.
« L’Association a non seulement organisé le meilleur de ses congrès depuis 40 ans, le congrès qui a vu le plus grand nombre de participations, et qui a consacré en même temps le 20ème anniversaire de son existence. Mais aussi, pendant le congrès, l’AAE a lancé son projet d’Académie africaine de l’Eau et de l’Assainissement, et cette académie est en train de faire l’unanimité auprès des bailleurs et des partenaires techniques et financiers », a-t-il salué. FIN
Chrystelle MENSAH/Rédaction