Les organisations de presse ont exprimé leur indignation, suite à la brève interpellation ce mercredi, de trois journalistes par la brigade territoriale de Lomé, alors qu’ils faisaient une interview à un chef de canton.
Charles Kponwondon du site d’information Horizon-news, Anani Vidzraku de radio Victoire et Romuald Lansou de la webtélé Togoinfos ont été relâchés, « après plus de trois heures interrogatoire », « mais doivent rester à la disposition de la brigade pour la suite de la procédure ».
Selon les organisations de presse (OTM, CONAPP, PPT, ATOPPEL, URATEL, UJIT, SYNJIT), « les confrères étaient avec le chef du canton d’Adakpamé qui leur accordait une interview dans les locaux de la préfecture, à la sortie d’un entretien avec le préfet ».
« Ce qui n’a pas été du goût du préfet qui a fait appel à un gendarme en faction pour les conduire à la salle d’attente où le garde du corps du préfet leur arracha avec brutalité leurs matériels de travail et leurs portables », relatent ces organisations professionnelles de presse dans un communiqué.
« Les enregistrements ont été effacés. C’est après tout que le préfet a fait appel à la brigade territoriale pour les embarquer au motif qu’ils travaillent sans autorisation ».
Les sept organisations de presse « s’insurgent contre cette attitude du préfet du Golfe qui nuit gravement à la liberté d’informer » et « condamnent avec la dernière rigueur cette agression sur les journalistes dans l’exercice de leur métier ».
« La liberté d’expression est un droit fondamental reconnu par la Déclaration universelle des droits de l’homme et consacré par la Constitution togolaise, et nul n’a le droit de restreindre ce droit qui est un pilier essentiel de la démocratie, en se cachant dernière quelque argument que ce soit », rappellent-elles.
Ces organisations de presse invitent les autorités togolaises à « tout mettre en œuvre, afin de garantir aux professionnels des médias, le libre exercice de leur profession ». FIN
Edem Etonam EKUE