La rentrée 2021 de la section togolaise de l’Union internationale de la Presse Francophone (UPF section Togo) s’est déroulée vendredi à Lomé, autour d’un panel de haut niveau sur les spécificités du nouveau code de la presse, avec la présence d’éminentes personnalités.
Entré en vigueur en 2020, le nouveau code de la presse togolaise porte pour les professionnels des médias, des zones non encore explorées.
La rencontre qui a été ouverte par Akodah Ayewouadan (ministre de la communication et porte-parole du gouvernement) a permis aux journalistes, techniciens et autres professionnels des médias, de questionner les textes, de nourrir le débat et de lancer des pistes de relecture et d’approfondissement de cet important document pour son appropriation.
Le ministre des droits de l’Homme, de la formation à la citoyenneté, des relations avec les Institutions de la République et porte -parole du gouvernement Christian Trimua a également pris part aux débats.
L’UPF- Section Bénin, était également représentée à ce panel qui a surtout permis de lever le voile sur les dérives constatées ces derniers temps dans le monde médiatique togolais.
Les professionnels des médias présents ont profité des conseils des aînés de la profession, des juristes et enseignants.
Au sens du nouveau texte qui régit la profession, le premier critère qui définit le journaliste, c’est la formation dans une école dédiée.
Le nouveau code en son article 17 stipule : »Est journaliste, toute personne titulaire d’un diplôme professionnel de journaliste délivré par une école ou un institut de formation en journalisme régulièrement agréé par l’Etat ; toute personne titulaire d’au moins une licence ou d’un diplôme équivalent reconnu par l’Etat et qui exerce le métier de journaliste dans une société de presse pendant au moins trois ans ; toute personne titulaire d’un BTS ou d’un diplôme équivalent reconnu par l’Etat et qui exerce le métier de journaliste dans une société de presse pendant au moins cinq ans ».
Pour Babaka Badjibassa (représentant HAAC), il s’agit d’une nouvelle disposition qui relève le niveau du professionnel de la communication, et la rencontre visait à mettre un accent sur la manière dont les professionnels des médias devraient se comporter par rapport aux dispositions dudit code.
« L’actuel code de la presse prend en compte la presse en ligne, mais les médias sociaux que la plupart des journalistes utilisent aujourd’hui, ne sont pas pris en compte. Les débats ont tourné autour de cela, pour que les mois à venir, il y ait encore une réflexion plus aboutie sur la question… », a expliqué Dr. Anoumou Amekoudji (enseignant chercheur à l’Université de Lomé).
Loïc Lawson (président de l’UPF) a estimé que le code de la presse et celui de déontologie sont des documents de référence du journaliste.
« Nous devons plus nous interroger, afin de mieux maîtriser le code pour ne pas tomber dans les pièges, dérives et travers de notre profession. C’est pour cela que nous avons lancé un débat autour de la question. Nous prévoyons une kyrielle d’activités qui vont s’étaler sur toute l’année pour faire du code de la presse et celui de déontologie, les repères du professionnel des médias… », a-t-il martelé.
Selon le ministre de la communication, le code de la presse protège le journaliste et des dispositions sont prises pour continuer à les former pour une presse plus professionnelle.
« Pour être éligible par la protection du code de la presse, il faut que le journaliste reste dans le cadre de son métier. Et pour respecter les règles et avancer, il faut les connaître. Si nous n’avons pas une presse professionnelle, nous n’avancerons pas…, nous sommes disposés pour continuer à former », a-t-il précisé.
« Il faut que l’on garde cet esprit de débat. Nous devons avoir le courage de débattre, de mettre les difficultés sur la table, d’échanger autour et de porter des jugements objectifs sur tout ce que nous faisons. En échangeant, nous trouverons des compromis », a ajouté le ministre.
M. Ayewouadan a insisté sur la disponibilité du gouvernement et l’importance pour les médias, de se constituer en société de presse.
Rappelons que l’UPF est la plus ancienne association francophone de journalistes reconnue par les organisations internationales (ONU, UNESCO, ACCT, OIF …). Elle regroupe plus de 3000 journalistes, responsables et éditeurs de la presse écrite et audiovisuelle, répartis dans plus de 110 pays ou régions du monde. FIN
Ambroisine MEMEDE
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