Une centaine de leaders des villages de Aimes Afrique ont été outillés jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), sur la maîtrise des effets positifs de l’agroforesterie, a constaté le correspondant de l’agence Savoir News.
Ouverte par Winny Yawo Dogbatsè (maire de la commune de Kloto 1), la rencontre a regroupé des chefs de villages, comité villageois de développement (CVD), des pépiniéristes, des carbonisateurs et des artisans de cinq villages de Aimes-Afrique.
Démarré depuis lundi, cet atelier initié par l’Ong Aimes-Afrique en collaboration avec ses partenaires, s’inscrit dans le cadre de son projet forêt et agroforesterie pour la lutte contre les changements climatiques au Togo (PACCT).
Cette formation sur l’agroforesterie à travers les arbres fertilitaires vise à apporter aux participants des connaissances techniques et méthodologiques sur le rôle que peut jouer l’agroforesterie dans la lutte contre la déforestation, la désertification et les changements climatiques au Togo.
Il s’agit de permettre aux participants de connaître les différents avantages de l’agroforesterie ; de maîtriser le concept agroforesterie ; de connaître et de maîtriser la production des plants d’arbres fertilitaires en pépinières ainsi que les techniques d’implantation en agroforesterie.
En effet l’agroforesterie joue un rôle capital dans la lutte contre les changements climatiques et permet de restaurer le couvert végétal et partant l’environnement dans sa globalité. Dans une dynamique de restauration des sols fortement dégradés liés à plusieurs facteurs, l’agroforesterie offre des alternatives intéressantes avec l’impact des arbres fertilitaires.
Le contenu de la formation s’est essentiellement focalisé sur les éléments techniques relatifs aux techniques d’implantation de champs agroforestiers avec des arbres fertilitaires. Les différentes séances leur ont permis de réfléchir, de discuter et d’analyser les stratégies devant leur permettre d’améliorer la productivité des terres agricoles et d’augmenter les rendements sans utiliser des intrants chimiques.
Pour le maire de la commune de Kloto 1, le changement climatique a profondément transformé la société, il est donc impératif qu’on inculque de nouvelles valeurs aux jeunes enfants et aux paysans pour qu’ils comprennent que c’est par le reboisement qu’on peut remettre les choses en valeur, développer l’agriculture, faire des retenues d’eau. Il a également relevé l’importance de l’eau, précisant qu’elle est indispensable à la vie de tout être.
« Lorsque les forêts disparaissent, vous allez voir que les eaux vont disparaître, ainsi l’on ne peut plus survivre sans l’écosystème, sans l’activité photosynthétique et la vie n’existerait plus sur terre. C’est pourquoi il a salué ces actions qui vont dans le sens du Plan National de Développement (PND) », a souligné Winny Dogbatsè.
Le président de l’Ong Aimes-Afrique a relevé l’importance de cette formation qui est de préserver l’écosystème.
La rencontre vise à montrer aux participants l’importance de reboiser leur environnement, sinon d’ici 15 à 20 ans, ils n’auront même plus de bois dans leurs localités et ce qui va agir sur l’écosystème, a-t-il averti.
Pour ce dernier, la carbonisation dans l’environnement doit être un sujet de discussion, de débat parce que cela impacte la santé des populations.
Notons que les maires des trois communes de Kloto ont pris part à cette rencontre. FINDe Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE