Animateurs de survie, pasteurs, coordinateurs, points focaux de protection de l’enfance et les présidents des Comités de Gestion des Centres de Développement de l’Enfance (CGC) de 11 Centres de Développement des Enfants et des Jeunes (CDEJ) du Cluster Avé-Agou ont été fortement outillés sur les mécanismes endogènes de protection de l’enfance, lors d’un atelier mardi à Assahoun (environ 60 km à l’ouest de Lomé).
Cette formation est organisée par l’ONG Compassion Internationale Togo en collaboration avec la direction préfectorale de l’Action sociale de l’Avé.
La rencontre a permis de doter les participants d’outils nécessaires devant leur permettre non seulement de trouver des réponses adéquates face aux abus et violences faites aux enfants, mais aussi de les aider à sensibiliser les familles dans les communautés afin d’endiguer ces fléaux qui hypothèquent l’épanouissement des enfants.
Selon Baramna Kabassema (directeur préfectoral de l’Action sociale de l’Avé) qui a animé la formation, les Pratiques endogènes de protection (PEP) de l’enfant doivent être intégrées aux mécanismes formels de protection.
Il a également présenté les différentes typologies de PEP identifiées, ainsi que sur les structures et accompagnements pour la mise en œuvre de ces pratiques endogènes notamment les comités villageois de gestion de crise ou commission de protection des enfants et ou des associations de ressortissants.
Pour lui, cette intégration a été recommandée suite aux expériences et aux échecs de la mise en œuvre du projet régional de protection des Enfants Concernés par la Migration (ECM 2013 – 2016).
Baramna Kabassema leur a expliqué qu’à l’évaluation de ce projet, les experts ont constaté l’inefficacité du mécanisme formel de protection de l’enfant mis en place à partir des instruments internationaux et nationaux de protection de l’enfant pour assurer une protection complète des enfants le long de leur parcours.
Les participants ont été informés de ce qui se fait au niveau des communautés pour protéger les enfants dans leur milieux habituels et hors de leur lieu de vie habituel, ainsi que la structure et organisation du département de l’Action Sociale en matière de protection de l’enfant notamment le programme de Protection de l’Enfant (subdivisé en division de la prévention des vulnérabilités de l’enfant et de l’assistance à l’enfance en difficulté).
La rencontre a été marquée par un exposé sur la micro planification relative à la protection de l’enfant à savoir : la collecte des données relatives au système de protection de l’enfant dans les localités de la préfecture, l’identification des problèmes prioritaires, l’analyse des problèmes, la recherche des solutions et l’élaboration du plan d’action.
La protection des enfants est très importante dans le travail que Compassion Internationale mène sur le terrain, a souligné Iréné Seplédji, (facilitateur du partenariat à Compassion Internationale Togo pour le Cluster Avé-Agou).
Il a précisé que la crise sanitaire de 2020 a bouleversé le cours normal de la vie dans les familles, ce qui a accru les violences, les abus, la maltraitance sur les enfants dans les communautés.
« Raison pour laquelle Compassion international s’est engagée à accompagner les églises partenaires dans ce qu’elles font déjà en renforçant leurs capacités sur les mécanismes endogènes de protection des enfants ».
Le pasteur Gadjigbé Aményo de l’Église Évangélique Presbytérienne du Togo, paroisse d’Assahoun, a de son côté décrit la situation de maltraitance dans laquelle vivent au quotidien les enfants dans les communautés, ce qui met parfois leur vie en danger.
Il a donc souhaité que cette formation les aide à mieux accompagner les enfants et trouver des éléments nécessaires pour mieux faire leurs interventions.
Le pasteur a rappelé aux communautés, l’importance de la protection des enfants : « lorsque les enfants sont bien protégés, c’est la société qui en est garantie ». FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
www.savoirnews.tg, l’info en continu 24H/24