La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) a décidé de saisir le Tribunal de Première instance de Lomé pour le retrait du récépissé de déclaration de l’hebdomadaire « L’Indépendant Express », suite à l’audition ce lundi, de son directeur de publication Carlos Kétohou.
« En attendant la décision du Tribunal, l’hebdomadaire L’Indépendant Express cesse de paraître sous toutes ses formes (papier et en ligne) à compter de ce lundi 4 janvier 2021 », souligne l’instance de régulation des médias dans sa décision.
Selon la HAAC, le journaliste, au cours de l’audition, « n’a pu apporter aucune preuve des affirmations contenues » dans l’article incriminé, « notamment la date et le lieu précis de déroulement des faits évoqués ».
Le journaliste a publié un article « dont la véracité n’est pas établie et qui comporte des affirmations gratuites et diffamatoires portant gravement atteinte à l’honneur, à la dignité et à la considération des membres du gouvernement de même qu’aux fonctions dont ils assurent la charge », souligne le HAAC.
L’hebdomadaire L’Indépendant Express « n’a pas respecté les règles professionnelles, ce faisant, il a violé l’article premier du code de déontologie des journalistes du Togo, et tombe sous le coup des articles 159 et 160 du code de la presse et de la communication et de l’article 63 de la loi organique relative à la HAAC », relève-t-elle.
Rappelons que Carlos Kétohou, Directeur de publication du journal L’Indépendant Express a été libéré samedi, grâce à la HAAC.
Il a été interpellé mardi soir, suite à un article paru dans son journal intitulé : « Scoop de fin d’année : Deux femmes ministres interpellées pour vol de cuillères dorées ».
Jeudi, la rédaction du journal avait publié une « mise au point », précisant que l’article « ne concerne pas le Togo » et a présenté ses « excuses à ses lecteurs et à toutes les personnes à qui le contenu a causé du tort ».
Les organisations nationales de la presse avaient pris « acte » de la libération du journaliste et ont salué le transfert du dossier à la HAAC. FIN
Edem Etonam EKUE