Des représentants d’organisations de la Société civile, des chefs coutumiers ainsi que des conseillers municipaux des trois communes de la préfecture de Kloto ont été sensibilisés sur les stratégies de l’autonomisation de la femme lors d’une rencontre d’échanges, mercredi 9 à Kpalimé.
Initiée par le Programme de Consolidation de l’Etat et du Monde Associatif (Pro-CEMA) avec le soutien financier et technique de l’Union européenne, cette rencontre d’échange s’inscrit dans le cadre des dialogues communautaires sur les questions de genre dans la région des plateaux.
L’objectif est de promouvoir la participation des femmes et des jeunes filles à la vie publique et politique ainsi qu’à la gestion des affaires locales.
Mme Amouzou Kpogan Afi Edith (experte genre au Pro-CEMA) rappelé les différentes formes d’autonomisation de la femme : l’autonomisation économique, l’autonomisation politique, l’autonomisation liée à l’éducation, l’autonomisation liée à la femme elle-même et à sa nature. Elle s’est ensuite entretenue avec ses interlocuteurs sur tout ce qui bloque cette autonomisation de la femme de se réaliser.
« Le constat est qu’au niveau de la base, il y a encore des blocages socio-culturels qui empêchent les femmes et les filles d’émerger. C’est pour cela que ce dialogue communautaire est initié pour relever ces goulots d’étranglement, ces stéréotypes clichés et blocages afin de réfléchir ensemble sur les stratégies et solutions appropriées à adopter pour permettre aux femmes de la base d’émerger », a souligné Mme Amouzou.
« Aujourd’hui nous sommes sur une thématique et je vais dire que c’est vrai au sommet de l’Etat, il y a eu des avancées considérables qui sont faites pour faire émerger les femmes, mais il faut qu’on sente vraiment que dans la gouvernance locale, la femme aussi a une part de responsabilité », a précisé de son côté Dogo Tchalla (secrétaire général de la commune de Kloto 1).
Ce dernier a remercié les plus hautes autorités de ce pays, qui ont fait de la promotion de la femme, un sujet important à tous les niveaux.
Marc Amévo (directeur préfectoral de l’Action sociale) a, pour sa part, rappelé la politique nationale sur l’équité et l’égalité de genre adoptée en janvier 2010 et précisé qu’avec l’appui de Pro-CEMA ces derniers temps, il y a un certain dynamisme.
Il est important que les divers acteurs soient vraiment impliqués dans ce programme pour assurer le développement par la promotion de l’autonomisation de la femme et son émergence, a-t-il ajouté.
Notons que le Programme de Consolidation de l’Etat et du Monde Associatif (Pro-CEMA) est le projet de renforcement de la société civile, de promotion de l’équité et de l’égalité du genre et de la culture, fruit de la coopération entre le Togo et l’Union européenne.
Il promeut notamment le dialogue entre l’Etat et la société civile. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE