Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la Dynamique Mgr. Kpodzro (DMK, opposition) a été interpellée samedi après-midi et conduite au Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) dans une enquête ouverte pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », a indiqué Essolissam Poyodi (procureur de la République).
Selon ce dernier, l’enquête a été ouverte « suite aux renseignements faisant état depuis quelques moments d’un plan de déstabilisation des institutions de la République en préparation au sein de la Dynamique Mgr Kpodzro ».
« Dans le cadre de cette enquête, Gérard Djossou, président de la commission des affaires sociales et des droits de l’homme au sein de la Dynamique Mgr Kpodzro a été interpellé dans la soirée du vendredi à Lomé par des éléments de la police judiciaire. Il a été procédé immédiatement à une perquisition à son domicile. Celle-ci a permis la découverte et la saisie des documents compromettants intéressant l’enquête », a souligné le procureur.
« Lesdits documents révèlent la projection des actions violentes, visant à porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et qui devaient être mises en œuvre à partir des manifestations publiques prévues pour la journée du samedi 28 novembre », a-t-il poursuivi.
« L’enquête ayant révélé également que Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la Dynamique Mgr. Kpodzro, était en possession d’autres documents en lien avec le plan de déstabilisation du pays projeté, son interpellation dans l’après-midi de ce samedi a été rendue nécessaire », a précisé Essolissam Poyodi.
« L’enquête judiciaire en cours qui vise à déterminer les circonstances dans lesquelles ce projet criminel a été préparé et à rechercher les auteurs, coauteurs et complices de ce projet, se déroule dans le strict respect du principe de la présomption d’innocence et des règles procédurales en vigueur dans notre pays », a conclu le procureur.
La Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), mouvement qui a soutenu le candidat de l’opposant Agbéyomé Kodjo, avait appelé à manifester dans les rues de la capitale samedi pour exiger notamment le rétablissement de la vérité des urnes.
Aucun rassemblement dans la ville de Lomé, la manifestation étant interdite par le ministre de l’administration territoriale, évoquant notamment la crise sanitaire liée à la Covid-19.
M.Kodjo, arrivé deuxième à la présidentielle de février 2020 avec 19,46%, rejette toujours les résultats. FIN
Edem Etonam EKUE