Les travaux de construction de retenues d’eau et d’aménagement des parcelles de maraîchage d’Avégamè (préfecture d’Agou) et d’Edzi Hado (préfecture de l’Avé) ont été officiellement lancés mercredi.
La cérémonie s’est déroulée sur le site d’Avégamè à Agou-Nyogbo, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet de renforcement de la résilience des populations du Sud Togo au Changement Climatique à travers la Gestion Durable des Forêts et des Terres.
Ces travaux une fois achevés, permettront aux populations de ces deux localités de disposer d’une retenue d’eau d’une capacité de 20.000 m3 chacune et des parcelles de maraîchage de 12 hectares sur chacun des sites.
Ce qui permettra de faire le maraîchage à tout moment et de réduire la pression humaine sur les ressources naturelles pour la satisfaction de leurs différents besoins.
En effet la dégradation des terres qui touche environ 85% des terres arables au Togo, est très prononcée dans la région maritime et dans la zone montagneuse ouest de la région des plateaux. Cette situation s’explique entre autres par la déforestation (pour satisfaire les besoins croissants en fourrage, en bois énergie et en bois d’œuvre), les feux de végétation, la transhumance et le surpâturage, l’exploitation minière et l’urbanisation.
Les travaux sur les sites se feront en deux phases : la première phase consistera à faire des études de capacités du sol et des études topographiques pour sortir un plan de réalisation avant le démarrage des travaux proprement dits.
Réduire la pression de l’action humaine sur les forêts et restaurer les écosystèmes existants
« Ma vision dans ce projet est de réduire la pression de l’action humaine sur les forêts et restaurer les écosystèmes existants », a souligné Egbénou Koffi Georges (directeur exécutif de l’Ong ODIAE).
Ce dernier a fait la genèse du projet et rappelé la vulnérabilité du secteur de l’agriculture au changement climatique.
Cette vulnérabilité, a-t-il expliqué, « se manifeste par des conditions météorologiques extrêmes caractérisées par la sécheresse et l’inondation qui impactent négativement l’épanouissement des écosystèmes forestiers et concourent à la dégradation des peuplements forestiers ».
Selon Yovo Yao (1er adjoint au maire d’Agou 1), ces retenues d’eau vont résoudre en partie le défi que posent la plupart des collectivités dans le cadre de la décentralisation.
Le lieutenant Beweli Abalo (point focal PALCC plateaux) a, de son côté, invité les populations à s’investir dans les activités de maraîchage autour de ces retenues d’eau, afin de réduire la pression humaine sur les ressources naturelles.
Ce projet « vient à point nommé en raison de l’impact qu’il aura sur l’environnement », a salué Togbui Pebi V (chef canton d’Agou-Nyogbo Sud).
Il a invité la population à un changement de comportement et salué la mobilisation des jeunes autour du projet.
Togbui Yao Ahiatroga V (chef canton d’Edzi Hado) a abondé dans le sens, en exhortant les différents bénéficiaires au bon usage des ouvrages qui seront réalisés. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE