Le président sortant Roch Marc Christian Kaboré a été réélu dès le premier tour à la tête du Burkina Faso pour un deuxième mandat, a annoncé jeudi le président de la Commission électorale indépendante (Céni) Newton Ahmed Barry.
« M. Kaboré, Roch Christian Marc, avec 57,87% des suffrages est déclaré élu provisoirement dès le premier tour comme président du Faso », a affirmé M. Barry. Eddie Komboïgo, candidat du parti de l’ex-président Blaise Compaoré, arrive deuxième avec 15,48% des voix devant Zéphirin Diabré (12,46%), considéré comme le chef de l’opposition jusque là.
Pays sahélien pauvre et enclavé, le Burkina Faso (20,3 millions d’habitants) est en proie depuis 2015 à des attaques jihadistes récurrentes qui ont fait au moins 1200 morts et plus d’un million de déplacés internes.
Selon les chiffres donnés par la Céni, le Corps électoral a été ramené de 6.490.662 à 5.893.4000 en raison de la non-ouverture de quelque 1.300 bureaux de vote à cause de l’insécurité liée aux groupes jihadistes. Quelque 800 autres bureaux, qui auraient dû ouvrir, sont fermés.
Le clan présidentiel avait prédit, comme en 2015, une victoire au premier tour de ce scrutin considéré comme le plus ouvert de l’histoire du Burkina qui a connu de multiples coups d’Etat depuis son indépendance.
Sans fournir de preuves, l’opposition avait affirmé samedi qu’une « fraude massive » était en préparation, menaçant de ne pas reconnaître « des résultats entachés d’irrégularité ».
« Il est absolument inconcevable après avoir parcouru tout le Burkina Faso de penser avoir un parti gagnant dès le premier tour », avait notamment indiqué M. Diabré.
Les éventuels recours doivent être déposés au Conseil constitutionnel ou le Conseil d’Etat dans les sept jours à compter de l’annonce des résultats.
Le Conseil constitutionnel ou le Conseil d’Etat doivent proclamer les résultats définitifs dans les quinze jours qui suivent l’expiration du délai imparti pour les recours.
SOURCE : AFP