Le document de stratégie nationale de stockage des produits vivriers, de sécurité alimentaire et nutritionnelle est soumis aux observations et préoccupations des différents acteurs concernés pour son amélioration, sa finalisation et sa validation au cours d’un atelier de trois jours, démarré depuis mardi à Kpalimé.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Réserve Régionale de sécurité Alimentaire (RRSA) de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Projet d’Appui au Stockage de Sécurité Alimentaire en Afrique de l’Ouest (PASSA-AO), financé par l’Union européenne et coordonnée par l’Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation (ARAA) CEDEAO.
Initiée par l’Agence Nationale de la Sécurité Alimentaire du Togo (ANSAT), cette rencontre est une occasion pour les acteurs concernés de recueillir les observations et prendre en compte les préoccupations afin d’améliorer et de finaliser le document qui sera soumis à validation.
Il s’agit d’un document, qui prend en compte les trois grandes filières, notamment la filière végétale, la filière halieutique et la filière viande et définit les lignes à travers lesquelles les actions doivent être menées pour accélérer la production.
Il fait le diagnostic de la politique de stockage, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays et retrace également les actions de l’ANSAT au niveau du territoire national et de la CEDEAO.
Le document prend également en compte les organes de gestion, de coordination et d’orientation qui ont pour rôle de travailler sur les questions de sécurité alimentaire ; les instruments d’analyse de la sécurité alimentaire, les infrastructures de stockage ; les différents types de stocks de produits végétaux, des produits animaux et de produits halieutiques.
A partir du diagnostic, le document met en exergue par rubrique, les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces, ce qui permet de dégager des défis opérationnels, des défis de capacités et des défis économiques. L’analyse de ces défis permet de dégager certains axes sur lesquels il faut travailler.
Le premier axe est relatif à la question de stockage au niveau des producteurs, ensuite le stockage de la réserve nationale et enfin la réserve sous régionale destinée aux pays de la sous-région.
Dans son intervention, Dr. Bali Nêmè Hélène (secrétaire générale du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural) a reconnu l’importance de la constitution des stocks dans la gestion des risques de ruptures d’approvisionnement et de volatilité des prix préjudiciables tant aux producteurs qu’aux commerçants.
Elle a invité les acteurs concernés à adapter leurs instruments aux crises alimentaires au nouveau du contexte national marqué par la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND), qui vise l’émergence d’une agriculture moderne durable et à haute valeur ajoutée au service de sécurité alimentaire nationale et régionale et d’une économie forte inclusive, compétitive et génératrice d’emplois décents et stables.
De son côté, Dr. Eglé Koffi Emmanuel (chef Unité Technique de Gestion de la Réserve /UTGR de la CEDEAO) a rappelé aux participants, la fonction d’un stock : « dans le stock il y a plusieurs enjeux. Le stock permet le développement de l’agriculture locale, sécurise les approvisionnements, la paix et la sécurité ».
Col. Agadazi Ouro-Koura (directeur général de l’ANSAT) a pour sa part, mis l’accent sur la multiplication de différentes crises avec une variabilité de leurs causes qui risquent de freiner l’élan de la création des réserves régionales de sécurité alimentaire qui a été amorcé depuis 2013 par la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO.
Il a salué la mobilisation de cette institution sous-régionale pour lever des fonds, afin de soutenir ses 15 Etats membres en plus du Tchad et de la Mauritanie et les assister dans l’élaboration de nouveaux instruments de gouvernance de stocks nationaux. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE