47 personnes ont trouvé la mort dans la nuit de lundi à mardi dans un accident de la circulation à Talo à l’entrée sud de la ville d’Atakpamé, située à environ 175 km au nord de Lomé, selon des sources officielles.
Un autocar de 56 places – immatriculé au Burkina Faso – transportant des passagers en direction du nord est entré en collusion avec un titan, suite à un mauvais dépassement d’un minibus. Parmi les 47 morts figurent 45 occupants de l’autocar dont 15 burkinabé et un nigérian. Les autres sont tous des togolais, précise un communiqué officiel.
« Sur instruction du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, une délégation gouvernementale comprenant les ministres des travaux publics, de la sécurité, de l’administration territoriale et des droits de l’homme a été dépêchée sur les lieux », souligne le communiqué.
« Le chef de l’Etat et l’ensemble du gouvernement présentent leurs sincères condoléances aux familles éplorées et souhaitent un prompt rétablissement aux blessés », ajoute le communiqué.
Les ministres des travaux publics, de la sécurité et de l’administration territoriale rappellent aux usagers de la route, notamment les conducteurs de véhicules de nuit comme de jour, le respect scrupuleux des dispositions de la loi portant code de la route et de tout autre texte en vigueur en matière de sécurité routière.
Au Togo, les chiffres enregistrés ces cinq dernières années, doivent nous interpeller tous, car comme le disait l’autre : +nous sommes tous coupables+.
Déjà de janvier à mars, 162 personnes sont tuées dans des accidents de la route au Togo, selon les derniers chiffres du ministère de la sécurité.
De 2009 à 2013, la route a tué 3.010 personnes, selon les récentes statistiques du ministère de la sécurité.
Plus de 37.117 blessés ont été enregistrés pour 26.309 accidents. Le chiffre record – sur cette période – a été enregistré en 2012 où 753 personnes ont péri dans des accidents de la route et 9.589 autres blessées pour 8.155 accidents.
Trois principaux facteurs sont souvent à l’origine de ces accidents : les facteurs environnements (état des routes, infrastructures routières et les aléas climatiques), les facteurs humains (non respect du code de la route, conduite en état d’ ébriété, excès de vitesse, défaut de port de ceinture de sécurité, usage de téléphone portable au volant, défaut de port de casque, conduite sans ou avec permis non approprié) et les facteurs techniques (état de vétusté des véhicules en circulation, visite technique non à jour, défaillance du système de freinage etc…).
On note également certaines causes apparentes : non maîtrise du volant ou du guidon, refus de priorité à droite, dépassement dangereux et la circulation à gauche (pour les deux roues).
« Les chiffres doivent nous réveiller. Il faut vraiment un sursaut national, une prise de conscience collective. Chacun doit se dire dans son fort intérieur : +les chiffres sont alarmants et qu’il faut faire quelque chose avec ou sans la présence d’agents des forces de l’ordre+. Nous devons prendre conscience du danger de la route, du danger de l’engin », a déclaré le Colonel Yark Damehame, ministre de la sécurité et de la protection civile dans une interview accordée récemment à l’Agence Savoir News. FIN
Photo @ Archives
Edem Etonam EKUE
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