Les femmes et jeunes filles conseillères municipales du Togo ont entamé mardi à Kpalimé (environ 120 Km au Nord de Lomé) une formation de trois jours en « leadership politique », pour leur participation à la décentralisation et au développement local, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Initiée par le Groupe de Réflexion et d’Action Femme, Démocratie et Développement (GF2D) avec l’appui technique et financier de la Fondation Hanns Seidel, cette formation vise à renforcer les capacités des élues au processus de la décentralisation.
Cette rencontre vise notamment à amener les participantes à prendre conscience de l’importance de leur implication à la participation active, inclusive et citoyenne à la gestion de la vie publique et politique de leur communauté.
Trois modules font l’objet de cette rencontre: « Femme et gouvernance locale », « Cadre légal des communes : Les compétences des communes » et enfin « Administrations communale et gestion financière communale ».
Objectif principal visé : améliorer les résultats du Programme d’Éducation civique, notamment ceux de l’Académie politique des femmes et jeunes filles pour leur participation à la décentralisation et à la gouvernance locale et favoriser un accompagnement à offrir aux conseillères municipales, afin de permettra aux communes de fournir des services de qualité durable et inclusive à leurs populations.
La formation permettra aussi d’assurer une réelle implication des participantes dans les instances de décision à tous les niveaux et également à une bonne gestion des communes.
Dans son intervention, Sogoyou Békéyi (secrétaire général de la préfecture de Kloto) a souligné l’importance de cet atelier, qui vient corroborer la démarche du Plan National de Développement (PND/2018-2022), qui fait de la participation de la femme, l’une des conditions prioritaires dans la gestion des affaires publiques.
« Les connaissances et outils qui leur seront livrés, leur permettront d’accroître leur participation aux affaires publiques et que leur leadership politique suscite auprès de leurs concitoyennes, l’envie de s’engager dans la vie politique de leurs localités » a-t-il souhaité.
M Békéyi a exhorté les conseillères municipales à s’investir au mieux tout au long des travaux, afin de repartir aguerries dans la gestion des affaires publiques. Il a remercié la fondation Hanns Seidel pour son appui technique et financier aux organisations de la société civile.
Mme Aguey Michelle Noussoessi (secrétaire générale du GF2D) de son côté, a salué la présence des femmes dans les hautes sphères de responsabilité dans le pays et a exhorté les conseillères municipales de faire la différence, afin de marquer leur passage au sein de leurs communes.
« C’est le leadership des conseillères municipales qui va susciter l’éclosion d’une pépinière des jeunes femmes et filles politiquement engagées, susceptibles de participer à la gouvernance et au développement du pays » a-t-elle appuyé.
Elle a saisi cette opportunité pour faire un plaidoyer auprès des conseillers municipaux pour que les questions d’égalité hommes/femmes, le respect des droits des personnes les plus vulnérables, l’éducation et la formation des jeunes, la réduction des violences basées sur le genre, l’accès de tous aux services sociaux de base soient des priorités de développement au niveau des communes.
« Pour le développement des communes, il serait judicieux qu’une place de choix soit accordée aux concertations avec les différentes couches de la population y compris les organisations de femmes et de jeunes » a-t-elle indiqué.
Mme Aguey a réaffirmé la disponibilité du GF2D à accompagner dans la mesure de ses ressources, les actions de renforcement de capacités qui concourent au développement du pays. Elle a réitéré sa gratitude à la Fondation Hanns Seidel qui partage la vision du GF2D de voir émerger les femmes dans les instances de décisions à tous les niveaux.
Tchala Dogo (secrétaire général de la commune de Kloto 1), a pour sa part, salué l’engagement de ces femmes dans les responsabilités électives, qui demandent un investissement personnel.
« Il faut reconnaître que votre motivation témoigne de votre attachement à vos différentes communes, à votre territoire et votre désire de participer en qualité de citoyennes, à la contribution au développement du pays » a-t-il ajouté. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE