Pitalounani Télou, président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a invité ce mercredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), les professionnels des médias à toujours « prendre le recul nécessaire face à une histoire dont ils n’ont pas été les témoins vivants », face au foisonnement des fakes news ou fausses nouvelles.
« A l’heure où les nouvelles technologies offrent des possibilités illimitées de diffusion de l’information, les possibilités de désinformation sont tout aussi illimitées. C’est la raison pour laquelle les journalistes doivent toujours prendre le recul nécessaire face à une histoire dont ils n’ont pas été les témoins vivants. Ils doivent toujours se souvenir des principes qui fondent le traitement de l’information, et qui sont la recherche constante de la vérité, de l’objectivité et de l’équilibre », a souligné M.Télou à l’ouverture d’un séminaire de sensibilisation axé sur le thème: « infox, fake news et presse en ligne quelle régulation ? ».
« Enfin, le sens critique de chaque acteur de la presse doit être un bouclier de plus, face aux vagues incessantes d’informations sans sources qui nous atteignent tous les jours », a-t-il ajouté.
A travers la tenue cet atelier, la HAAC entend sonner l’alerte sur les effets dévastateurs des fake news sur nos communautés.
« Les articles 32 et 33 du Code de la presse et de la communication appellent le journaliste à l’objectivité à l’impartialité, et à la vérification des faits. Le Code de déontologie et d’éthique du journaliste togolais, invite le professionnel de la communication au recoupement de toute information, à ne publier que des informations dont la source, la véracité et l’exactitude sont établies », a rappelé le président de la HAAC.
L’article 153 du Code de la presse, a-t-il poursuivi, punit d’une amende de 500 mille à un million de francs CFA, la diffusion ou la publication d’informations contraires à la réalité dans le but manifeste de manipuler les consciences ou de déformer l’information ou les faits.
Les réseaux sociaux, sont, pour le journaliste ou le leader d’opinion, « une source d’information. Ils ne sont pas l’information ; à ce titre, tout message qui passe par eux mérite un traitement professionnel avant diffusion ou publication », a martelé M.Télou.
Le Code de la presse entré en vigueur cette année prend en compte les nouveaux médias: les médias en ligne. Cette loi a établi une différence nette avec les réseaux sociaux, qui ne sauraient être considérés comme des organes de presse.
« En conséquence, tout fait diffusé par ces réseaux, dès qu’il se révèle faux, est passible des peines prévues par le Code pénal togolais et non par celles du Code de la presse et de la communication », précisé le président de la HAAC.
En rappel, la HAAC est l’une des institutions de l’État. Elle a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse.
Elle veille également au respect de la déontologie en matière d’information, de communication et à l’accès équitable des partis politiques et des associations aux moyens officiels d’informations et de communication. FIN
Edem Etonam EKUE