Le « Plan de Riposte Agricole Covid-19 » mis en place par le gouvernement togolais dans le contexte de la crise sanitaire due à la pandémie à coronavirus pour soutenir notamment la production, mais aussi et surtout maintenir les efforts de développement économique déployés présente déjà des résultats concrets.
Élaboré en avril 2020, le plan a pour finalité la mobilisation de ressources pour soutenir et relancer les activités des différents maillons des différentes chaînes de valeur agricoles dans le but de créer et de consolider les emplois, d’augmenter les revenus des producteurs agricoles et éviter leur paupérisation.
Dans sa dynamique d’améliorer les rendements dans les exploitations agricoles, il prévu d’appuyer 256.000 ménages en crédit intrant à taux d’intérêt zéro à hauteur de 96 000 FCFA afin de leur faciliter l’accès aux facteurs de production (labour, engrais, semences, pesticide) en vue de mettre en valeur, 1 ha pour la production vivrière (maïs, riz) avec des combinaisons d’une culture de rente (cash crop) notamment le soja et le coton.
Comme résultats sur le terrain, un mécanisme de portemonnaie électronique dénommé «Yolim» a été mis en place en collaboration avec le ministère chargé de l’économie numérique et a fait objet de lancement le 28 juillet 2020.
Au total, 136 agrégateurs ont été enregistrés avec près de 57.696 agriculteurs inscrits. Des 136 agrégateurs, 19 ont pu obtenir à ce jour une attestation de capacité financière d’un montant global de 1 483, 446 millions de FCFA.
Environ 133.000 tonnes d’engrais (44 600 tonnes d’Urée 46%N et 88 400 tonnes de NPK15-15-15) ont été mobilisées dont 98 100 Tonnes (35 600 T d’urée 46%N et 62 500 T de NPK15-15-15) par l’Etat à travers la centrale d’achat et de gestion des intrants agricoles (CAGIA) et 34.900 tonnes (9 000 T d’Urée 46%N et 25 900 T de NPK15-15-15) par les sociétés privées.
76 000 Tonnes d’engrais ont été rétrocédées à ces dernières à leur valeur coûtant pour la distribution.
2.571.928 Kg de semences certifiées sont mis en place sur le terrain par le réseau de producteurs semenciers, dont 849.320 Kg de maïs, 627.334 Kg de riz, 1.040.780 Kg de soja, 20.450 Kg d’arachide, 6.600 Kg de niébé, 2.500 Kg de sorgho, 12.680 Kg de sésame et 12.264 Kg de fonio.
En dehors de ces actions, certains partenaires techniques et financiers accompagnent le processus. C’est le cas de la FAO qui a appuyé l’acquisition de 25.000 kg de semences certifiées et 36.500 kg de semences de base pour un montant total de 54.314.200 FCFA.
Par ailleurs, FAO en collaboration avec le ministère de l’agriculture est en cours de formulation, pour la période 2020-2021, d’un projet de coopération technique (PCT) d’un montant de 382.208 $ US pour appuyer efficacement la riposte à la COVID 19 dans le secteur agricole et surtout atténuer les impacts.
La coopération allemande GIZ a aussi appuyé en 80 kg de semences maraîchères (tomate, oignon, piment) et 420.000 rejets d’ananas d’une valeur totale de 10,875 millions de FCFA.
Structuration et développement de la filière des semences
Dans le cadre de la structuration et du développement de la filière des semences, un fonds d’appui au secteur semencier (FAS) est créé par décret en 2014 et son opérationnalisation est prévue au cours de cette campagne à travers la mobilisation du fonds ad’hoc d’un montant d’environ 150 millions de FCFA, constitué à partir des contributions des bénéficiaires dans le cadre de l’opération de diffusion des variétés performantes et promotion de l’utilisation des semences certifiées effectuée par le PPAAO.
AGRA de son côté, a élaboré un programme intérimaire de 2,2 millions de $ US pour soutenir les acteurs des chaînes de valeur notamment les transformateurs, les agrégateurs, la digitalisation dans le secteur, l’élaboration d’une stratégie de fertilisation et l’appui à la création des entreprises de mécanisation agricole pour les jeunes.
Ce programme intérimaire sera relayé par un programme de long terme d’un montant de 2,5 millions de $ US pour soutenir la distribution des intrants agricoles par les privés, développer des variétés améliorées de semences notamment les hybrides et faciliter la vulgarisation électronique.
Pour ce qui est des kits pour la production animale et halieutique, un processus a été entamé pour appuyer au moins 500 ménages en kits d’élevage de volaille, 14 coopératives de pêcheurs en kits de pêche et 15 pisciculteurs pour l’élevage de poisson en cage flottante. Pour mieux circonscrire les activités de production de poissons sur les plans d’eau en l’occurrence sur le lac Nangbéto, il a été validé, en fin juin au cours d’un atelier national, le schéma directeur pour leur exploitation optimum.
En ce qui concerne, l’installation des zones d’aménagement et de production bovine (ZAPB) y compris le développement des mini laiteries, la BOAD a manifesté son intérêt pour leur financement.
Dans le cadre de la promotion de l’aviculture au Togo, l’UEMOA a octroyé un appui financier de 100 millions de FCFA, qui seront utilisés pour fournir des kits aux aviculteurs.
La FAO a également mobilisé 276.000 dollars pour lutter contre la peste porcine africaine. Elle se propose, en outre d’apporter un appui à la mise en œuvre du volet pêche du plan de riposte à partir des ressources d’un projet en cours sur le changement climatique au ministère chargé de l’environnement.
Cette assistance portera sur le financement de deux kits de matériels de pêches et la construction de fours pour les femmes victimes de l’incendie de Katanga.
Pour le suivi zoo-sanitaire et la promotion de l’aquaculture au Togo, le projet d’appui au secteur agricole (PASA) mobilise 140.935.799 FCFA pour l’acquisition des vaccins et 87 957 862 FCFA pour l’acquisition des intrants pour la pisciculture et 131 277 903 FCFA pour la promotion de la culture de café et de cacao avec l’acquisition de matériel végétal et de l’engrais.
Par ailleurs, il a été mobilisé 160 millions de la vente de sable issu du dragage au cours de la construction du port de pêche de Lomé pour fournir des kits de pêche aux pêcheurs installés dans la zone de pêche. FIN
Savoir News