Une vingtaine de représentants de la société civile et des services déconcentrés de l’Etat de la région maritime ont démarré ce lundi à Tsévié (environ 35 km au nord de Lomé), une formation de trois jours sur la gouvernance partagée, initiative du Programme de Consolidation de l’État du Monde Associatif (Pro-CEMA), a constaté une journaliste de Savoir News.
Cet atelier des formateurs, vise à familiariser l’ensemble de ces acteurs sur la thématique de la gouvernance partagée et la participation des femmes au développement local, afin que ces derniers soient des relais au sein de la société civile togolaise.
Ces trois jours de formation, permettront de transmettre à ces représentants de la société civile et des services déconcentrés de l’Etat de la région maritime, les outils nécessaires, afin qu’ils puissent former à leur tour, les populations sur la gouvernance partagée.
« La gouvernance partagée est un nouvel enjeu qui consiste à définir comment partager le pouvoir entre les administrés et les autres acteurs de la société. Quels sont les rôles que chaque acteur doit jouer ? Et comment participer au développement de sa commune ou de sa localité en tenant compte du principe de redevabilité ? Telles sont les questions auxquelles répondent la problématique de la gouvernance partagée », a expliqué André Tété Adzigan (formateur).
« Etant donné que nous sommes dans un pays qui a élaboré des politiques de développement, il est important que les acteurs prennent connaissance du contenu du Plan National de Développement (PND/2018-2022) qui est un cadre de politique général de développement du pays », a-t-il ajouté.
Fruit de la coopération Togo-Union Européenne, le Pro-CEMA s’attèle à redorer l’image de la société civile togolaise divisée et très longtemps considérée comme politisée.
A travers le financement de projets de la société civile et les ateliers de renforcement de capacité de ces acteurs, le projet a su impliquer davantage, la société civile togolaise dans les politiques de développement.
« Parler de gouvernance partagée, c’est faire en sorte que ceux qui détenaient le pouvoir central jusqu’à présent puissent partager avec les nouveaux élus au niveau communal, tout ce qui concerne les politiques de développement et à l’échelon local, les acteurs de la société civile qui, à travers leurs diverses interventions, participent au développement. Aujourd’hui, la décentralisation veut qu’on organise tout cela pour que ce développement ne soit pas parcellaire, mais arrimé à un plan local de développement communal et aussi au Plan National de développement », a confié pour sa part Moussa Ba (Chef projet Pro-CEMA).
« L’enjeu de cet atelier sur la gouvernance partagée, c’est l’organisation des divers acteurs pour qu’ensemble, ils soient beaucoup plus efficaces dans leurs contributions au développement », a-t-il précisé.
Il faut noter que la boucle de cette série de formations sera bouclée par l’étape du Grand Lomé, après la région Maritime. La formation des formateurs a démarré par la région des Savanes et de la Kara. L’étape de la région centrale et des plateaux a été un peu bousculée par la pandémie de la Covid-19, mais elle a pu être organisée avec l’assouplissement des mesures.
Rappelons que le Pro-CEMA est un projet de renforcement de la société civile togolaise pour mieux l’impliquer dans l’accompagnement de l’action gouvernementale. Le projet promeut aussi l’égalité du genre et de la culture sur toute l’étendue du territoire et est exécuté sur 3 ans (2018-2020). FIN
Chrystelle MENSAH
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