Mme Léa Tchabinandi Kolani-Yentcharé (ministre de l’action sociale) s’est rendue lundi au domicile de la famille de Dodji Koutouati — retrouvé mort dans la 22 au 23 avril à Adakpamé — à qui elle a apporté la « compassion » du chef de l’État Faure Gnassingbé.
La ministre a transmis à la famille éplorée, le message d’apaisement et de solidarité du président de la République. Elle a également remis à la famille du défunt, une enveloppe financière et des vivres.
« Le chef de l’Etat m’a dépêchée pour que je vienne exprimer sa compassion à la famille éplorée, ainsi qu’à la communauté d’Adakpamé. Il m’a chargé personnellement de leur dire qu’il a été très touché par ce qui s’est passé et vous avez tous suivi, qu’il a condamné l’acte », a déclaré Mme Kolani-Yentcharé.
« Nous avons attendu que les esprits se calment pour arriver. Je me réjouis de l’accueil qui nous a été réservé. Ils ont été très compréhensifs. Je rendrai fidèlement compte au chef de l’Etat. Ce que nous avons demandé à la famille, c’est de prier pour le repos de l’âme du défunt », a-t-elle conseillé.
La démarche du PR « saluée »
Apélété Koutouati (porte parole de la famille) a remercié le chef de l’Etat pour son geste, et a souhaité le rencontrer en personne pour lui exprimer de vive voix, leur gratitude.
« Nous saluons la démarche entreprise par le chef de l’Etat et cela nous va tout droit au cœur. Ceci prouve une fois encore, qu’il ne nous a pas oubliés », a apprécié Apélété Koutouati.
« L’arrivée de la délégation ici aujourd’hui, dénote de la sagesse du gouvernement, car ç’aurait été trois mois auparavant, cette action ne serait possible suite à la tension. Donc, nous disons merci au Président de la République », a-t-il ajouté.
Rappelons que le corps sans vie de Dodji Koutouati avait été découvert tôt le 23 avril à Adakpamé lors du couvre-feu décrété dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.
Des jeunes d’Adakpamé, très en colère, ont brûlé des pneus et dressé de barricades sur certaines voies, accusant les éléments de la force anti-pandémie d’avoir tué le jeune homme.
Pour le général Yark Damehame (ministre de la sécurité), il s’agit d’un « acte crapuleux, suffisamment grave qui mérite d’être rapidement élucidé ».
Il avait « instruit la gendarmerie nationale de mener une enquête diligente pour retrouver dans les plus brefs délais, les auteurs de cette barbarie ».
Le général avait également « rassure la population que toutes les personnes impliquées dans cette barbarie, répondront de leurs actes devant la loi et ce, qui qu’elles soient ». FIN
Edem Etonam EKUE