Le gouvernement a décidé lundi soir, de retirer les forces de défense installées à Sokodé (deuxième ville du pays située à environ 336 km au nord de Lomé), théâtre de violences notamment le 16 octobre dernier, après l’arrestation d’un Imam.
Cette décision intervient après le passage samedi dernier du chef de l’Etat dans cette localité où il s’est entretenu avec les différentes couches sociales représentées par les chefs cantons de Tchaoudjo, les Imams de la localité, des femmes, les jeunes et cadres de cette préfecture.
« Faisant suite à cet entretien qui a porté sur les mesures à prendre pour une meilleure normalisation des activités dans la ville de Sokodé, après le renforcement du dispositif sécuritaire mis en place suite aux violences occasionnées par les manifestations des manifestants de la coalition des 14 partis politiques de la coalition de l’opposition, violences qui se sont soldées par des pertes en vies humaines des civils et des militaires, le gouvernement prend à compter de ce jour, des mesures d’allègement », indique un communiqué du gouvernement lu à la télévision nationale.
Alors, deux mesures ont été prises : (1) le Retrait des forces de défense installées à Sokodé et (2) la Mise en place du plan sentinelle comme à Lomé pour renforcer la surveillance des lieux publics et sécuriser les marchés.
« Ces mesures d’apaisement », précise le gouvernement « viennent compléter la liste de celles qui ont été déjà prises par le gouvernement le 6 novembre 2017 notamment la remise en liberté de 42 personnes interpellées, jugées et condamnées par diverses juridictions dans le cadre des manifestations violentes qui se sont déroulées depuis le 19 août 2017 ».
Précisons qu’à Sokodé, le président de la République a touché du doigt, les dégâts enregistrés, notamment dans la nuit de 16 au 17 octobre, suite à l’arrestation d’un Imam proche de Tikpi Atchadam.
« Il est temps de s’opposer à la violence », avait martelé Faure Gnassingbé, invitant « les citoyens de toutes obédiences à contribuer au retour à la quiétude » dans cette ville.
Rappelons que le Togo est plongé dans une nouvelle crise depuis août dernier, avec des manifestations de la coalition de l’opposition qui ont fait 14 morts.
Les 14 partis politiques de ce regroupement exigent retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Ils réclament également la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des manifestations. Certains leaders de ce regroupement exigent aussi le départ du président Faure Gnassingbé.
D’intenses tractations sont menées ces derniers jours pour l’amorce d’un dialogue. Pour l’instant, aucune date n’a encore été fixée pour la tenue des discussions. FIN
Edem Etonam EKUE
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