Le président Faure Gnassingbé — réélu à l’issue du scrutin du 22 février — prêtera serment dimanche, pour un nouveau quinquennat axé sur cinq points.
Cette cérémonie tombe sur une période très particulière où sévit le nouveau coronavirus. Une telle cérémonie, souvent grandiose dans tous les pays, sera ternie par le Covid-19, car « seuls les détenteurs d’une carte d’invitation auront accès à la salle des fêtes de la présidence de la République « , avait précisé le président de la Cour constitutionnelle Aboudou Assouma.
Selon l’article 64 de la constitution, le président de la République, « avant son entrée en fonction, prête serment devant la Cour constitutionnelle réunie en audience solennelle … ».
Sûrement seront également présents, les présidents des institutions, les membres du gouvernement, le bureau de l’Assemblée, des diplomates, des représentants des organisations internationales.
Le président Faure Gnassingbé a obtenu 70,78% des suffrages exprimés lors de la présidentielle du 22 février dernier, selon les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle.
Ces résultats sont vivement contestés par l’ancien Premier ministre et opposant Agbéyomé Kodjo, arrivé en deuxième position avec 19,46% des voix.
Les observateurs internationaux dont ceux de l’Union africaine et de la Cédéao ont salué la bonne tenue du scrutin. Par ailleurs, la France, l’Allemagne, l’Union européenne etc… ont félicité le président Faure Gnassingbé pour sa réélection. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et 2015.
Nouveau quinquennat axé sur cinq points
Durant toute la campagne électorale, le président de la République a promis « une gouvernance économique concertée ».
« La construction du pays, le développement du pays, ce n’est pas l’affaire d’une personne. C’est l’affaire de tous les Togolais. Nous proposons une gouvernance économique concertée », avait lancé Faure (très ovationné) le 15 février, lors d’un meeting à Kpalimé (localité située s à environ 120 km au nord de Lomé).
Ce dernier avait profité de l’occasion pour présenter son programme pour les cinq prochaines années.
Ce nouveau quinquennat s’articule autour de cinq axes: (i) la préservation de la paix et de la sécurité, (ii) la gouvernance concertée, (iii) création de richesses pour plus de prospérité partagée et des conditions de vie dignes et épanouissantes pour tous, (iv) le renforcement du capital humain, à travers l’éducation et la santé pour tous et (v) l’accès universel aux services sociaux de base.
Faure Gnassingbé peut se vanter aujourd’hui d’un bilan économique plutôt positif, avec une croissance stable de 5%. Mais pour le togolais lambda, ces chiffres ne se ressentent pas dans le panier de la ménagère, car la moitié de la population vit sous le seuil de la pauvreté, avec moins d’1,90 dollar par jour.
Au plan sécurité, le Togo est l’un des pays stables de la sous-région. Et le président Faure Gnassingbé s’est tellement appesanti sur cet «exploit» ces derniers mois devant les grands médias.
« Notre principale richesse c’est la stabilité et la sécurité, si nous perdons cela tous nos projets de développement seront compromis et remis en cause », avait prévu Faure Gnassingbé dans un entretien avec l’AFP mi-février dernier.
« Il nous faut tirer les leçons de ce qui se passe ailleurs », avait-il ajouté. FIN
Junior AUREL