Lancé le 13 février 2015, le Projet de Développement Rural de la Plaine de Djagblé (PDRD) est un engagement du gouvernement dans une démarche de développement durable. Il vise notamment à améliorer les conditions de vie et les revenus des populations rurales de la zone de Diagblé (située à environ 13 km au nord de Lomé).
La plaine de Djagblé — située sur la rive gauche du fleuve Zio et couvrant 9 villages (Djagblé, Lébé, Akakopé, Kétapui, Nyamadzi, Ameliki, Abolavé , Adidomé, Gbamakopé et Hlankopé) avec une population de 17.000 habitants — est marécageuse par endroit, inondée pendant la saison des pluies par des bras morts du fleuve Zio, exploitée en saison sèche pour le maraîchage après le retrait des eaux est donc retenue pour être aménagée.
Cette plaine est à cheval sur les préfectures du Zio et du Golfe à environ 13 kilomètres au Nord-Est de la ville de Lomé et s’étend sur des centaines de km2. Elle est exploitée par plusieurs maraîchers constitués essentiellement de femmes et de jeunes issus des milieux riverains de la zone. Les agriculteurs de la zone, pratiquent essentiellement les cultures maraîchères liées à des variétés locales de légumes.
La proximité de la capitale, grand centre de consommation des produits maraîchers, constitue un atout majeur pour l’écoulement des productions de cette plaine. Par ailleurs, cette plaine est traversée par une route bitumée reliant Lomé à Vogan, ce qui règle en partie le problème d’enclavement de la zone.
Sept composantes
Cofinancé par la BADEA (45%), la BID (45%) et l’État Togolais (10%) pour un montant global de 9,6 milliards de F.CFA, le PDRD comprend sept composantes.
Il a pour objectif, d’améliorer les conditions de vie et les revenus des populations rurales de la zone de Diagblé, périphérique à la ville de Lomé (près de 13 km).
Cet objectif se situe dans le cadre des orientations de l’Etat togolais visant le développement et la diversification des cultures vivrières en mettant un accent particulier sur la culture du riz pour en limiter les importations et ainsi faire une économie des devises.
Le projet permettra le développement d’une culture capable de satisfaire le marché national en substitution d’importation (économie de devise) et d’éviter dans une zone proche d’un grand centre urbain, une diminution de la production agricole vivrière.
Spécifiquement, il s’agira de :assurer la maîtrise de l’eau par l’aménagement d’infrastructures hydrauliques et d’un périmètre irrigué de 340 ha ainsi que ses ouvrages connexes, désenclaver la zone du projet, améliorer et promouvoir la culture du riz et des cultures maraichères, promouvoir la pisciculture et l’élevage, construire les infrastructures scolaires et de santé et favoriser l’accès des populations à l’eau potable pour les 8 villages de la zone du projet par la mise en place d’infrastructures d’AEP.
Le projet vise également à construire des abreuvoirs pour le cheptel, assurer la mise à disposition d’équipements pour permettre d’intensifier la production agricole, mettre à disposition des agriculteurs de l’eau d’irrigation, des intrants et équipements agricoles, elever les niveaux technique et financier des groupes cibles par les actions de formation, de vulgarisation et d’accès au crédit en privilégiant les femmes et les jeunes agriculteurs du projet et lutter contre l’insalubrité.
Poursuite du Projet, plusieurs activités menées
Les activités du Projet de Développement Rural de la Plaine de Djagblé se sont poursuivies sur le terrain. Ainsi, on peut noter pêle-mêle, les travaux d’aménagement hydro agricole du périmètre (démarré effectivement en février 2018, ont atteint un taux d’avancement physique de 80,5 % après consommation de dix mois hors saison de pluies), les travaux de construction, les travaux de réhabilitation de l’Unité de Soins Périphériques (USP) de Lébé (démarré en novembre 2017) et ceux du Centre Médico-Social (CMS) de Djagblé Centre (achevés et provisoirement réceptionnés), les travaux de construction des pistes de désenclavement (démarré en février 2018, réalisés à 100% et réceptionnés provisoirement) et les travaux de réalisation de six latrines ECOSAN (totalement réalisés et définitivement réceptionnés).
Le projet a également permis la construction des infrastructures scolaires, également démarrés en novembre 2017 (achevés et provisoirement réceptionnés pour un total de 7 bâtiments scolaires et 14 salles de classes et de 2 bâtiments scolaires définitivement réceptionnés), la construction de mini-adduction d’eau potable (démarrés en 2017, avec la réception provisoire et les ouvrages y relatifs rétrocédés au Ministère en charge de l’eau et remis officiellement aux populations bénéficiaires) et la construction du siège (complètement réalisé et définitivement réceptionné).
Par ailleurs, des activités de sensibilisation et de vulgarisation ont démarré par des tournées de prise de contact dans les localités, l’organisation de la réunion d’éveil, la participation aux séances de sensibilisation des producteurs et aux opérations foraines d’identification des producteurs concernés.
Poursuite du suivi-contrôle des travaux
Le suivi-contrôle des travaux s’est poursuivi par l’Ingénieur Conseil et le taux d’exécution physique est de 92%.
Précisons que les activités en cours du Projet de Développement Rural de la Plaine de Djagblé seront complétées par d’autres activités : La réalisation d’un ouvrage de traversée du Zio au niveau de Gbama-Kopé, d’un ouvrage de décharge, de la protection du fossé de garde et de la sécurisation du canal primaire, la réalisation des travaux additionnels d’amélioration pour l’exploitation du Centre Médico-Social (CMS) de Djagblé, les travaux de réalisation d’un système d’alimentation en eau potable de l’USP de Lébé et la réalisation des travaux d’aménagement de la piste Abolavé – Amiliki pour désenclaver le village d’Amiliki, de la piste d’accès au CEG de Gbamakopé (piste Houndro) et imprégnation de la piste Djagblé Centre- Siège du projet,
D’autres activités également : La réalisation des travaux de construction de deux bâtiments scolaires à trois salles de classe d’écoles primaires avec bureau et magasin et équipement des salles de classe en tables bancs et mobiliers de bureaux à Adidomé, l’appui aux coopératives de producteurs en intrants agricoles (semences améliorées, engrais, insecticides) et en petits équipements de transformation agricole (moulins, etc.) et la poursuite des prestations de Suivi-contrôle des travaux confortatifs.
Il est également mis en place depuis le 1er juillet 2013, une Unité d’Exécution du Projet (UEP) composée d’un personnel fonctionnaire et contractuel, pour coordonner de façon efficace et efficiente le projet. FIN
Edem Etonam EKUE