Dix policiers burkinabè ont été tués samedi au cours d’une attaque contre le poste du commissariat central de police à Sebba, chef-lieu de la province du Yagha, dans le nord du Burkina Faso, a annoncé la police nationale dans un communiqué.
« À la suite de l’attaque (…) perpétrée par des individus armés (…) le bilan est de dix policiers décédés et trois blessés », souligne le texte.
Un précédent bilan de source sécuritaire faisait état de 9 morts.
Cette source sécuritaire avait évoqué « une attaque terroriste d’une grande envergure » qui a également visé un détachement militaire de Sebba.
« L’attaque a aussi occasionné d’importants dégâts matériels. De l’armement a été emporté par les assaillants lors de leur repli », a ajouté cette source à l’AFP.
Le directeur général de la police nationale a « salué la mémoire des policiers tombés les armes à la main sur le champ de la défense de la patrie ».
Il a aussi invité les populations « à collaborer davantage avec les forces de défense et de sécurité ».
Le Burkina Faso est confronté depuis cinq ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières attribuées à des groupes jihadistes, qui ont fait plus de 800 morts depuis 2015, selon un décompte de l’AFP et près de 800.000 déplacés internes et réfugiés, d’après le gouvernement.
Le 10 février, un groupe armé avait déjà fait irruption à Sebba, tuant un habitant et enlevant sept personnes au domicile d’un pasteur. Trois jours plus tard, cinq de ces personnes, dont le pasteur, avaient été retrouvées mortes, les deux autres, des femmes, étant saines et sauves, selon le gouverneur de région du Sahel.
Sous-équipées et mal entraînées, les forces de sécurité burkinabè n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences malgré l’aide de forces étrangères notamment de la France, présente dans le Sahel avec 5.100 hommes dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane.
Selon l’ONU, les attaques jihadistes au Mali, au Niger et au Burkina ont fait 4.000 morts en 2019.
SOURCE : AFP