Trois soldats burkinabè ont été tués mardi matin dans l’attaque d’un détachement militaire à Kelbo, dans le nord du Burkina Faso, a-t-on appris de sources sécuritaires.
« Des individus lourdement armés ont attaqué très tôt ce matin le détachement militaire de Kelbo. Trois soldats ont perdu la vie au cours de cette attaque », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.
« Du matériel militaire et des moyens roulants ont été endommagés par les terroristes qui ont également occasionné d’autres dégâts », a ajouté une autre source sécuritaire.
Cette attaque est survenue deux jours après une opération meurtrière dans le village de Pansi, dans le nord du Burkina Faso, ayant particulièrement ciblé une église protestante.
Selon un bilan provisoire livré par le gouverneur du Sahel, 24 personnes ont été assassinées, dont un pasteur. Cette attaque a également fait 18 blessés, et plusieurs personnes ont été enlevées.
Sous-équipées et mal entraînées, les forces de sécurité burkinabè n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences malgré l’aide de forces étrangères notamment de la France, présente dans le Sahel avec 4.500 hommes dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane.
Les forces burkinabè ont toutefois revendiqué une série de succès depuis trois mois, affirmant avoir tué une centaine de jihadistes au cours de plusieurs opérations.
Les violences jihadistes – souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires – au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont fait 4.000 morts dans ces trois pays voisins en 2019, selon l’ONU.
Ces attaques ont provoqué une crise humanitaire sans précédent avec des centaines de milliers de déplacés et réfugiés.
SOURCE : AFP