« A partir d’aujourd’hui, pour tout incident causé par un troupeau de bœufs, le bouvier et le propriétaire du troupeau seront arrêtés et traduits devant les juridictions compétences. Le troupeau incriminé sera purement et simplement saisi et vendu aux enchères », a averti Koutéra Bataka (ministre de l’agriculture, de la production animale et halieutique) dans un communiqué rendu public.
Cette sortie du ministre, fait suite à la recrudescence des incidents enregistrés ces derniers temps entre bouviers et agriculteurs.
Le Togo a enregistré zéro conflit mortel ces trois dernières années selon les résultats de la campagne de gestion de transhumance/2019, publiés en décembre dernier. Mais, force est de constater que ces derniers temps, le pays a encore connu un début de transhumance marqué par des affrontements dans les différentes localités, avec des pertes en vies humaines.
Face à cette recrudescence des incidents et conflits violents entre bouviers et exploitants agricoles, le ministre de l’agriculture a pris des mesures fermes afin de mettre fin à ces conflits et d’établir la cohésion sociale.
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre du lancement en janvier de la campagne nationale de transhumance placée sous le signe d’une gestion apaisée à travers la coexistence pacifique entre les différentes communautés.
« Tout bouvier et propriétaire d’animaux doivent de prendre toutes les dispositions idoines et diligentes pour gérer leurs cheptels en créant les conditions d’une restriction intégrale de mouvements dans les exploitations agricoles, en suivant strictement les couloirs de la transhumance dûment validés par tous », a martelé M.Bataka.
Il est demandé poursuit le communiqué « à tous les éleveurs de gros bétail de faire identifier leurs animaux auprès des services techniques mobilisés à cet effet pour une meilleure gestion et un meilleur suivi de leur traçabilité ».
Dans le souci de régler définitivement les heurts entre éleveurs et producteurs agricoles, il est aussi demandé aux collectivités locales d’identifier à leur tour, les zones qui seront aménagées uniquement pour le pâturage suivant la note de service relatif à l’identification des zones de ranching au Togo.
D’autre part, dans les prochains jours, des rencontres de sensibilisation seront organisées dans toutes les préfectures avec les parties prenantes pour une meilleure appropriation de ces nouvelles mesures. FIN
Abbée DJAGLO