Des agents de services déconcentrés de l’État, ainsi que des représentants des organisations de la société civile ont démarré lundi à Kara (environ 420 km au nord de Lomé), un atelier régional de trois jours sur la « Gouvernance partagée », a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Organisée par le Programme de Consolidation de l’État et du Monde Associatif (PRO-CEMA), sur financement de l’Union Européenne, cette formation a pour but de renforcer les capacités professionnelles des participants en gouvernance.
En effet, nous sommes dans une nouvelle dynamique au Togo et pour assoir un véritable développement, le pays a besoin de tout le monde.
Chaque acteur doit mettre en place ce concept de « gouvernance partagée » parce que personne ne doit plus être laissé pour compte.
Selon Mme Odette Keleou (formatrice PRO-CEMA), lorsqu’on parle de gouvernance, c’est juste un cadre dans lequel les personnes qui décident de travailler ensemble mettent en place des règles de fonctionnement.
« Mais, bien souvent, les gens n’appliquent pas et on voit des systèmes de fonctionnement pyramidal. Donc le chef décide de tout et le reste subit. Et dans ce cas malheureusement, les conséquences affectent tous », a-t-elle souligné.
« En gouvernance partagée par contre, c’est tout le monde qui est dans le même système, qui participe à la prise de décision, qui met en œuvre et qui participe également au partage des résultats. Mais cela ne veut pas dire qu’en appliquant la gouvernance partagée, tout le monde fait ce qu’il veut. Il s’agit de bien définir les rôles de chacun et chacun doit être responsable de ce qui se fait, à tel point que même s’il y a des échecs, chacun va se retrouver parce que c’est ensemble que tout a été décidé », a-t-elle expliqué.
Cette dynamique permet que plusieurs personnes qui ont de l’intelligence, puissent mettre cette richesse en action.
Plusieurs modules seront développés au cours de cette formation : la gouvernance territoriale, le développement local participatif, le contrôle citoyen de l’action publique, la décentralisation et le Plan National de Développement.
Précisons que le PRO-CEMA est le projet de renforcement de la société civile, de promotion de l’égalité du genre et de la culture, fruit de la coopération entre le Togo et l’Union Européenne. Il s’étend sur l’ensemble du territoire, entre 2018 et 2020. FIN
De Kara, Peter MALOUMBA